Les marchés européens digèrent mal une série de résultats

AWP

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Paris termine sur une baisse de 0,36%, Francfort abandonne 0,65%, Londres 0,68% et Milan 0,45%. A Zurich, le SMI lâche 0,31%.

Les bourses européennes ont terminé la séance en baisse mercredi, faute de catalyseur majeur, tandis que les indices américains sont orientés en hausse, animés par une série de résultats d’entreprises.

Sur le Vieux Continent, Paris a terminé sur une baisse de 0,36%, Francfort a abandonné 0,65%, Londres 0,68% et Milan 0,45%. A Zurich, le SMI a perdu 0,31%.

«Il y a toujours une forme d’attentisme sur les marchés quant aux anticipations de politique monétaire» des banques centrales, commente Nathalie Benatia, macro-économiste de BNP Paribas AM.

A New York, vers 16H20 GMT, le Nasdaq, dominé par le secteur technologique, gagnait 0,79%, le Dow Jones 0,39% et le S&P 500 0,72%.

«On est à mi-distance de la fin de la saison des résultats et il y a eu plus de bonnes nouvelles que de mauvaises», a estimé Art Hogan, analyste de B. Riley Wealth Management.

Les observateurs des marchés s’intéressent aussi à une série d’interventions de banquiers centraux, comme Neel Kashkari, président de la Fed de Minneapolis, qui a déclaré à la chaîne CNBC que «quelques mois supplémentaires» de données sur l’inflation américaine seraient nécessaire avant que la Réserve fédérale (Fed) puisse assouplir sa politique monétaire.

Du côté de la Banque centrale européenne (BCE), «l’élément le plus intéressant pour les économistes est l’interview d’Isabel Schnabel (membre du directoire de la BCE, NDLR) au Financial Times, qui veut convaincre les observateurs que la BCE ne baissera pas ses taux aussi vite» qu’anticipé par les marchés, commente Nathalie Benatia, économiste de BNP Paribas AM.

L’inflation encore vive dans le secteur des services, un marché du travail résilient et des tensions géopolitiques au Moyen-Orient incitent à la prudence selon elle «contre un ajustement prochain du cap politique», pourtant attendu par les marchés à l’horizon d’avril.

Infineon sous pression

Infineon a abandonné 5,12% après avoir abaissé ses prévisions annuelles 2024, tablant désormais sur un chiffre d’affaires de 16 milliards d’euros, contre 17 milliards précédemment face à un «climat macroéconomique difficile», selon un communiqué de l’entreprise allemande. Plusieurs banques comme Barclays, Goldman Sachs ou encore Oddo ont baissé son objectif de cours.

PZ Cussons sous pression

Le fabricant britannique de produits d’hygiène, de cosmétiques et d’articles pour les bébés, PZ Cussons, a dévissé de plus de 16% à Londres après avoir annoncé être tombé dans le rouge pour son premier semestre décalé, frappé par la dévaluation du naira, la devise du Nigeria, où il réalise plus du tiers de son chiffre d’affaires.

Snap s’effondre

Snap, la maison mère du réseau social Snapchat plébiscité par les adolescents, voyait son action s’effondrer de 34,61%, après avoir publié mardi des résultats trimestriels décevants, et malgré une réduction de ses coûts du fait d’une nouvelle vague de licenciements.

Baisse de régime pour Alibaba

Le géant chinois du e-commerce Alibaba a annoncé une augmentation de 25 milliards de dollars (23,2 milliards d’euros) de son programme de rachat d’actions, en même temps que la publication de résultats trimestriels décevants.

Au troisième trimestre de son exercice décalé clos au 31 mars, Alibaba vu son chiffre d’affaires grimper de 5% sur un an, mais en dessous des prévisions d’analystes.

Coté à New York, l’action chutait de 5,70%.

Le pétrole en légère hausse

Les prix du pétrole progressaient vers 16H20 GMT, encore poussés par une prime de risque géopolitique après de nouvelles attaques de rebelles houthis sur des navires marchands, les investisseurs scrutant par ailleurs l’avancée d’un projet de trêve à Gaza.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, prenait 0,45% à 78,94 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mars, avançait de 0,50% à 73,68 dollars.

Sur le marché des changes, l’euro grappillait 0,09% par rapport au dollar à 1,0765 dollar pour un euro.

Le bitcoin, cryptomonnaie star, était en hausse de 0,36% à 43.320 dollars.

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