Les marchés européens avec peu d’allant, l’euro sans souffle

AWP

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Après une journée sans tendance, Milan grappille finalement 0,63%, Londres 0,53%, Paris 0,48% et Francfort 0,27%. A Zurich, le SMI monte de 0,99%.

Les marchés boursiers montaient faiblement mercredi, les résultats d’entreprises ne faisant pas oublier les doutes sur la croissance et l’inflation, qui poussaient l’euro au plus bas depuis cinq ans.

Wall Street, qui a dévissé mardi, évoluait dans le vert: le Dow Jones prenait 0,91%, le Nasdaq 0,69% et le S&P500 0,84% vers 15H50 GMT.

En Europe, après une journée sans tendance, Milan a finalement gagné 0,63%, Londres 0,53%, Paris 0,48% et Francfort 0,27%. A Zurich, le SMI a gagné 0,99%.

L’euro s’enfonçait dans le même temps à un plus bas depuis mars 2017 face au dollar (-0,84% à 1,0548 dollar).

«Il y a eu un peu d’optimisme de retour sur les marchés» mais insuffisamment pour résister vraiment au «malaise» ambiant, entre «résultats d’entreprises mitigés» et «incertitude toujours plus forte», explique Craig Erlam d’Oanda.

Le conflit entre l’Ukraine et la Russie revient en tête des préoccupations des investisseurs européens après l’annonce du groupe russe Gazprom de suspendre toutes ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne. La nouvelle faisait grimper à 107 euros le mégawattheure le prix du gaz naturel européen (+17% sur deux jours).

Pour l’euro, cela signifie surtout que la tâche de la Banque centrale européenne (BCE) est plus ardue, surtout si les livraisons de gaz devaient être annulées vers d’autres pays de l’Union européenne, avec le risque d’une nouvelle accélération de l’inflation, déjà à 7,5% sur un an en zone euro.

De plus, des explosions dans la région séparatiste moldave prorusse de Transdniestrie font craindre une extension de la guerre.

Autre signe de défiance en Europe, le gouvernement allemand s’attend à une croissance plus faible et à une inflation presque deux fois plus forte que prévue pour 2022.

Google déçoit, Microsoft à la rescousse

Alphabet, la maison mère de Google, a publié un bénéfice net en baisse de 8% au premier trimestre, à 16,44 milliards de dollars, et un chiffre d’affaires inférieur aux prévisions des analystes. Le titre baissait de 3,69% à 15H50 GMT, après une nette baisse déjà mardi.

Twitter reculait encore (-2,76%) deux jours après l’accord de rachat par Elon Musk tandis que Spotify dévissait (-11,03%) après la publication d’un chiffre d’affaires sensiblement inférieur aux prévisions.

A contrario, Microsoft prenait 6,39%, fort d’une hausse de ses revenus et de profits conformes aux attentes.

Le spécialiste des cartes de crédit Visa (+8,56%) entraînait lui son concurrent Mastercard (+6,33%). A Paris, le spécialiste du paiement Worldline a pris 1,94%.

Boeing et Deutsche Bank chutent

L’avionneur Boeing (-7,43%) est lui passé complètement à côté des anticipations, enseveli sous les retards de livraisons, la hausse de ses coûts et les charges exceptionnelles liées à la guerre en Ukraine.

En France, Aéroports de Paris a aussi baissé de 2,14% après la publication de ses résultats.

Le meilleur bénéfice net depuis neuf ans de Deutsche Bank, plus d’un milliard d’euros, n’a lui pas suffit aux investisseurs (-5,95%), l’entreprise pointant également le contexte difficile à venir dans les prochains mois.

L’»incertitude croissante» signalée par Puma lors de ses résultats a aussi plombé le titre (-3,54%).

Du côté du pétrole et du bitcoin

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin reculait de 0,59% à 104,37 dollars vers 15H35 GMT.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois cédait 0,94% à 100,74 dollars.

A Londres, après plusieurs fortes baisses, les minières se sont un peu reprises: Anglo American a pris 5,62%, Antofagasta 4,39% et Rio Tinto 3,80%.

Le bitcoin grimpait de 2,33% à 39.010 dollars, après une chute de plus de 5% la veille.

La Centrafrique a adopté le bitcoin comme monnaie officielle au côté du franc CFA et légalisé l’usage des cryptomonnaies.

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