Les craintes sur la croissance pénalisent les marchés européens

AWP

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Francfort recule de 0,45%, Paris de 0,23% et Milan de 0,06%, alors que Londres progresse de 0,63%. A Zurich, le SMI finit en hausse de 0,19%.

Les bourses mondiales reculaient lundi, plusieurs indicateurs économiques ayant rappelé aux investisseurs la faible dynamique de l’activité dans les principales régions économiques du monde.

Wall Street évoluait en baisse: le Nasdaq lâchait 0,72%, le S&P500 0,23% et le Dow Jones était à l’équilibre vers 15H50 GMT.

En Europe, Francfort a reculé de 0,45%, Paris de 0,23% et Milan de 0,06%, alors que Londres a pris 0,63%. A Zurich, le SMI a fini en hausse de 0,19%.

Par rapport aux dernières semaines, «il semble que le sujet principal soit passé de l’inflation et de la remontée des taux à la crainte d’une récession», estime Vincent Manuel, directeur des investissements au sein d’Indosuez Wealth Management.

«Avant les actions baissaient et les taux obligataires montaient. Là, les actions baissent mais les taux aussi», remarque-t-il.

En Europe, où les intérêts des emprunts à 10 ans des pays avaient nettement progressé en journée, ils ont finalement terminé en léger repli.

Le tableau économique est sombre dans les trois grandes régions du monde, même si les raisons derrière le ralentissement sont différentes.

Plombée par les confinements sanitaires, la Chine a vu sa consommation plonger, avec les ventes au détail en baisse 11,1% sur un an en avril, et sa production industrielle faiblir (-2,9% sur un an).

En Europe, l’inflation, accélérée par la guerre en Ukraine, a aussi poussé la Commission européenne à réduire drastiquement ses prévisions de croissance pour l’économie européenne.

Facteur inflationniste de plus, le cours du blé, déjà au plus haut depuis la guerre en Ukraine, a battu un nouveau record lundi à l’ouverture sur le marché européen, à 435 euros la tonne, après que l’Inde a décidé d’interdire les exportations de la céréale, face à une baisse de sa production.

Pour compléter le tableau guère reluisant, l’activité manufacturière de la région de New York s’est fortement contractée en mai, pour la troisième fois seulement depuis la reprise économique de l’été 2020. Les analystes anticipaient un ralentissement, mais pas un recul.

Twitter poursuit sa glissade

Le titre de Twitter chutait de 5,53% à 38,47 dollars tombant en dessous du niveau où il se trouvait quand Elon Musk a dévoilé avoir acquis une participation début avril.

Le patron de Tesla a depuis formulé, une offre à 54,20 dollars, valorisant le groupe quelque 44 milliards de dollar, avant de tergiverser.

Tesla perdait aussi 4,12%, et a chuté plus d’un tiers de sa valeur depuis la première participation d’Elon Musk dans Twitter.

Renault et McDonald’s quittent la Russie

Acculé par les sanctions frappant la Russie, le constructeur automobile français Renault (-0,04%), leader dans le pays avec la marque Lada qu’il avait redressée, a cédé ses actifs à l’État russe, première nationalisation d’ampleur depuis l’offensive contre l’Ukraine.

Le géant américain de la restauration rapide McDonald’s (-0,76%), présent en Russie depuis plus de 30 ans, a annoncé se retirer définitivement du pays et vendre toutes ses activités.

Le bitcoin toujours sous les 30.000 dollars

Après un léger rebond, le bitcoin rechutait de 4,83% à 29.520 dollars vers 15H50 GMT, plombé par l’aversion au risque des investisseurs qui a poussé la première cryptomonnaie, et tout le secteur globalement, à un plus bas depuis fin 2020 jeudi.

Du côté du pétrole et de l’euro

Les prix du pétrole remontaient après un début de séance en baisse: vers 15H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet prenait 0,74% à 112,37 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juin montait quant à lui de 1,31% à 111,90 dollars.

L’euro restait stable à 1,0416 dollar, proche de son plus bas en vingt ans par rapport au billet vert (atteint début 2017 à 1,0341 dollar).

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