Reprise sur les marchés européens après une série dans le rouge

AWP

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Francfort a fini en progression de plus d’un pour cent, tout comme Milan, tandis que la reprise a été plus modérée à Paris (+0,51%) et Londres (+0,37%).

Les marchés boursiers profitaient d’une chasse aux bonnes affaires mardi, après avoir été mis à mal lors des dernières séances, et se préparaient à la publication de statistiques sur l’inflation américaine classée au rang de «plus grande priorité nationale» par le président Joe Biden.

En Europe, la Bourse de Francfort a fini en nette progression de 1,15%, tout comme Milan (+1,04%), tandis que la reprise a été plus modérée à Paris (+0,51%) et Londres (+0,37%). Aucune de ces places n’est parvenue à combler les pertes des quatre séances précédentes.

Wall Street a ouvert sur un rebond après trois séances calamiteuses. Mais, sans vrai catalyseur, la place américaine est repassée dans le rouge, les investisseurs étant déjà tournés vers deux indicateurs d’inflation à venir, mercredi et jeudi.

Ainsi vers 16H30 GMT, le Dow Jones et l’indice élargi S&P 500 perdaient respectivement 0,96% et 0,58%, tandis que l’indice Nasdaq, à forte représentation technologique, restait stable autour des -0,09%.

Au-delà de cette séance de rebond, «il est clair que les marchés s’inquiètent énormément d’une récession à l’heure actuelle, car les banques centrales continuent de resserrer agressivement leur politique dans un contexte de ralentissement économique et de crise du coût de la vie», a souligné Craig Erlam, analyste pour Oanda.

«Les données sur l’inflation aux Etats-Unis mercredi seront donc naturellement examinées de près, les investisseurs recherchant des signes de relâchement de la pression», indique l’expert, estimant qu’il faudra «assister à une forte baisse dans les prochains mois pour que les inquiétudes s’apaisent».

L’indice de l’inflation CPI aux Etats-Unis est attendu mercredi et les économistes misent sur un léger ralentissement de la montée des prix à 8,1% sur un an, contre 8,6% le mois précédent.

Jeudi, ils surveilleront le PPI, l’indice des prix à la production, considéré comme un indicateur avancé et que les analystes voient décélérer nettement par rapport au mois précédent.

Le président américain Joe Biden a assuré mardi que «l’inflation (était sa) plus grande priorité nationale», au moment où la hausse des prix pèse sur les ménages américains et sur sa popularité.

Il a toutefois estimé que certaines des «racines de l’inflation» étaient «hors de (son) contrôle», citant la pandémie de Covid-19 et les effets de la guerre lancée par la Russie contre l’Ukraine.

Les prix du pétrole accentuaient leur baisse mardi, le WTI américain passant brièvement sous la barre symbolique des 100 dollars le baril, alors que les inquiétudes quant à la demande en or noir regagnent du terrain avec les craintes d’un ralentissement économique global.

Vers 16H15 GMT (18H15 à Paris), le baril WTI américain fléchissait de 2,40% à 100,62 dollars, quand le baril de Brent de la mer du Nord perdait 2,36% à 103,44 dollars.

Sur le marché obligataire, une forte détente était observée, le taux d’intérêt sur l’emprunt américain de maturité 10 ans revenant sous les 3%, à 2,95%, contre 3,06%, la veille.

Chute de Peloton

Le spécialiste américain des vélos d’appartement Peloton, déjà en grande difficulté en raison d’un ralentissement de la demande, a encaissé une lourde perte trimestrielle et voyait son action dégringoler de 14% à Wall Street vers 16H15 GMT.

Novavax vend moins de vaccins contre le COVID-19

Le vaccin contre le COVID-19 du laboratoire américain Novavax, présenté comme une alternative pour ceux auxquels les vaccins à ARN messager font peur, s’est moins vendu que les prévisions des analystes, ce qui faisait reculer le titre de 5,28% à Wall Street.

Centrica optimiste

Le groupe énergétique britannique Centrica, maison mère du fournisseur British Gas, a grimpé de 3,92% à 74,76 pence après avoir annoncé que son bénéfice pour l’année serait dans le haut de la fourchette de prévision des analystes.

Du côté des devises

L’euro baissait légèrement de 0,19% face au billet vert, à 1,0542 dollars vers 16H20 GMT.

Après avoir encore une fois brièvement franchi à la baisse le seuil des 30.000 dollars dans la nuit, le bitcoin remontait timidement de 0,75% à 31.180 dollars.

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