Les marchés européens restent à la peine après le rapport sur l’emploi américain

AWP

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Les places financières ont conclu largement dans le rouge la semaine: Paris a perdu 1,73%, Londres 1,54% et Francfort 1,64%. A Zurich, le SMI a cédé 1,24%.

Le rapport sur l’emploi américain mitigé n’a pas changé l’humeur maussade des investisseurs vendredi, les craintes sur l’inflation et la croissance économique continuant de peser sur les indices et de faire grimper les taux.

Après avoir enregistré une des pertes en points les plus importantes de son histoire jeudi, Wall Street reculait encore: le Dow Jones cédait 0,63%, le Nasdaq 0,78% et le S&P500 0,56% vers 15H50 GMT. Les indices réduisaient leur pertes par rapport aux premiers échanges.

En Europe, les marchés ont conclu largement dans le rouge la semaine: Paris a perdu 1,73%, Londres 1,54% et Francfort 1,64%. A Zurich, le SMI a cédé 1,24%.

Le marché de l’emploi américain a confirmé sa solidité en avril, avec un taux de chômage stable à 3,6% et surtout des créations d’emplois plus fortes que prévu, selon les données du département du Travail publiées vendredi.

Mais la révision en baisse des créations d’emploi en mars a tempéré le chiffre d’avril.

Par ailleurs, les économistes se sont inquiétés d’un léger tassement du taux de participation de la population active (rapport entre personnes employées ou en recherche d’emploi et population en âge de travailler), ce qui renforce la tension sur le marché du travail.

Pas de quoi changer radicalement le dilemme auquel fait face la Réserve fédérale américaine, entre la lutte contre l’inflation et le risque d’entraîner les États-Unis en récession.

Mercredi, l’institution a relevé ses taux directeurs d’un demi-point de pourcentage, du jamais vu depuis 20 ans.

«Les débats sur les hausses de taux ont dominé cette semaine», aux Etats-Unis, mais aussi en Angleterre et en zone euro. Dans l’ensemble, «les commentaires semblent avoir accéléré la faiblesse des marchés alors que les perspectives économiques commencent à s’assombrir», résume Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

La publication n’a pas non plus stoppé la frénésie haussière sur le marché obligataire. Le taux américain à dix ans continuait de s’envoler à 3,08% vers 15H50 GMT.

Les taux de même échéance en Europe suivaient le rythme, avec le dix ans allemand à 1,13% et le français à 1,66%, tous deux au plus haut depuis 2014.

Mauvais résultats pour les équipementiers sportifs

A Wall Street, Under Armour était taclé par les investisseurs (-24,72%) après des résultats et des prévisions jugés décevants, avec notamment une baisse de ses marges.

En Allemagne, Adidas a pâti au premier trimestre d’un fort recul de ses ventes en Chine, obligeant l’équipementier sportif allemand à revoir à la baisse ses objectifs de marge cette année. Le titre a baissé de 3,64%, et celui de son concurrent Puma de 1,48%.

IAG en plein trou d’air

Le groupe de transport aérien IAG, maison mère des compagnies British Airways et Iberia, perdait 6,87% après avoir annoncé une perte réduite -mais encore très importante- de 787 millions de livres au premier trimestre, et ce malgré une prévision de retour aux bénéfices dès le deuxième trimestre.

Du côté du pétrole et des devises

Le pétrole poursuivait sa hausse, toujours porté par le projet d’embargo européen sur le pétrole russe, l’Opep+ maintenant sa stratégie d’ouverture seulement marginale de ses robinets de brut.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet montait de 1,93% à 113,06 dollars vers 15H30 GMT.

Le baril de WTI américain pour livraison en juin prenait quant à lui 2,15% à 110,62 dollars.

L’euro remontait de 0,36% face au billet vert, à 1,0580 dollar, après des propos du gouverneur de la Banque de France qui entrevoit la fin des taux négatifs de la Banque centrale européenne pour fin 2022.

La livre restait stable face au dollar, après avoir atteint un plus bas en quasiment deux ans à la suite des annonces de la BoE.

Le bitcoin, chahuté lors de la séance précédente, poursuivait sa baisse, (-1,08%) à 36.060 dollars.

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