Les marchés européens misent sur un pic d’inflation atteint aux USA

AWP

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Les indices clôturent en forte hausse: la Bourse de Paris monte de 2,50%, Francfort de 2,17%, Londres de 1,44% et Milan de 2,84%. A Zurich, le SMI grappille 0,10%.

Les marchés boursiers s’inscrivaient dans le vert mercredi, les places européennes confirmant leur rebond, après la publication d’un ralentissement de l’inflation américaine en avril même si celui-ci est plus faible qu’attendu.

En Europe les indices ont clôturé en forte hausse: la Bourse de Paris est montée de 2,50%, Francfort de 2,17%, Londres de 1,44% et Milan de 2,84%. A Zurich, le SMI a gagné 0,10%.

A New York, le Dow Jones gagnait 0,98% et le S&P 500 0,78% vers 15H50 GMT. Seul l’indice technologique Nasdaq (-0,11%) était en retrait.

L’inflation s’est établie à 8,3% en avril aux Etats-Unis, contre 8,5% en mars, selon l’indice des prix à la consommation (CPI). Ce premier ralentissement depuis huit mois a été permis par la baisse des prix de l’essence, qui avaient flambé en mars.

Cependant, les investisseurs s’attendaient à mieux (8,1%) et l’inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, accélère encore sur un mois, à 0,6% contre 0,3% en mars.

«Il y a deux sentiments: d’un côté le marché pense qu’on a atteint un pic d’inflation mais de l’autre côté, à court terme, il y a des choses qui montrent que la hausse des prix s’est élargie aux services», explique Alexandre Baradez, analyste de IG France.

«L’inflation n’est pas prête de disparaître et la Fed doit s’en occuper», résume Adam Sarhan, de 50 Park Investments.

Sur le marché obligataire, les taux d’emprunt des Etats-Unis ont temporairement grimpé de près de 10 points de base, avant de se stabiliser à nouveau.

Le taux à 10 ans repassait légèrement en dessous des 3% (en baisse de trois points de base par rapport à la clôture de mardi). Et le rendement à 2 ans, qui reflète les anticipations de hausses de taux directeurs de la banque centrale américaine, montait à 2,668% contre 2,608% la veille.

«Le marché obligataire ne sait pas trop sur quel pied danser», note Alexandre Baradez. Si l’hypothèse d’un sommet de l’inflation l’emportait, «on aurait un effet très fort à la baisse, mais pour le marché obligataire la Réserve fédérale ne va pas lever le pied» concernant ses hausses de taux directeurs, ajoute-t-il.

La mission principale des banques centrales est de maintenir l’inflation sous contrôle. Face à la flambée des prix, la Réserve fédérale (Fed) américaine a donné en mars le coup d’envoi de son cycle de relèvement des taux.

Plusieurs responsables de la banque centrale américaine ont estimé mardi qu’une hausse des taux rapide dans les prochains mois était nécessaire face à l’inflation, quitte selon certains, à voir le chômage temporairement remonter un peu.

La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde prépare de son côté le terrain à une hausse des taux d’intérêt en juillet, la première depuis 2011.

Thyssenkrupp relève ses prévisions

Le conglomérat industriel allemand Thyssenkrupp a bondi de 11,31% après avoir relevé ses prévisions de bénéfice d’exploitation et de chiffre d’affaires après une progression au deuxième trimestre de son exercice décalé attribuée à la hausse des prix et à des mesures de restructuration.

EA reste prisé

L’éditeur de jeux vidéo a publié un chiffre d’affaires total de 1,82 milliard de dollars pour ce trimestre, en hausse de 35%. L’action grimpait de 12,19% malgré des commandes nettes, indicateur le plus suivi dans l’industrie des jeux vidéo, légèrement inférieures aux attentes des analystes.

Le pétrole grimpe, le bitcoin stable

Les prix du pétrole bondissaient, galvanisés par les inquiétudes sur l’approvisionnement en hydrocarbures russes, le ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis et la baisse des cas de Covid-19 en Chine.

Vers 15H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet prenait 4,84% à 107,47 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juin augmentait quant à lui de 5,47% à 105,23 dollars.

Par ailleurs, les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont fortement gonflé la semaine dernière contre toute attente, reflétant un prélèvement important dans les réserves stratégiques, selon le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) publié mercredi.

L’euro progressait de 0,18% face au billet vert, à 1,0548 dollar.

Après une première moitié de séance dans le rouge, le bitcoin reprenait 1,09% à 31.320 dollars.

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