Les Bourses mondiales attentistes avant les réunions des banques centrales

AWP

2 minutes de lecture

Paris termine en repli de 0,42%, Francfort de 0,39% et Milan de 0,36%. Londres clôture en baisse de 0,02% et le SMI perd 0,1%.

Les Bourses mondiales ont évolué sans tendance mercredi, attentistes avant les réunions des banques centrales, européenne jeudi et américaine la semaine prochaine, et peu réactives après la publication de l’inflation aux États-Unis en août, tirée par les prix élevés de l’essence.

La Bourse de Paris a terminé en repli de 0,42%, Francfort de 0,39% et Milan de 0,36%. Londres a clôturé à l’équilibre (-0,02%), soutenue par les prix des matières premières, la composition de son indice étant plus sensible à ce secteur. En Suisse, le SMI a terminé en baisse de 0,1%.

A Wall Street, le Nasdaq gagnait 0,52% vers 16H30 GMT, le S&P 500 avançait de 0,33% et le Dow Jones de 0,20%.

La séance a été marquée par la publication de données sur l’inflation aux Etats-Unis pour le mois d’août, qui a causé «un peu de déception» puisque le marché «espérait des chiffres un peu plus conciliants pour les banquiers centraux», commente Philippe Cohen, gérant de portefeuille à Kiplink Finance.

L’indice des prix à la consommation s’est élevé à 3,7% sur un an, contre 3,2% en juillet, selon le département du Travail, soit plus que les 3,6% attendus par les analystes, selon le consensus de Market Watch.

La hausse «de l’essence est celle qui a le plus contribué à la hausse mensuelle, représentant plus de la moitié de l’augmentation», a détaillé le département du Travail.

Depuis début août, le cours du baril de Brent de mer du Nord a bondi de 7,57% et celui du WTI américain a augmenté de 8,59%.

En excluant les prix de l’énergie et de l’alimentation, plus volatils, l’inflation dite sous-jacente s’est accélérée sur un mois, à 0,3% contre 0,2%, mais marque un ralentissement sur un an, à 4,3% contre 4,7% en juillet.

Pour Philippe Cohen, cette hausse de l’inflation peut dès lors être qualifiée de «conjoncturelle», le marché n’estimant pas que ces données soient de nature à perturber les prochains arbitrages de la Banque centrale européenne (BCE), qui se réunit jeudi, et de la Réserve Fédérale (Fed) américaine, qui doit quant à elle communiquer la semaine prochaine.

Ainsi, «si le regain de hausse des prix de l’énergie est susceptible de poser question et de justifier une posture toujours vigilante de la Réserve fédérale (Fed), ce rapport des prix à la consommation du mois d’août ne devrait pas entraver son apparente volonté de marquer une pause» dans ses hausses de taux, jugent Véronique Riches-Flores et Thomas Bauer de RichesFlores Research.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt se détendaient légèrement aux Etats-Unis.

Les banques en haut du panier

Les valeurs du secteur bancaire «s’attendent à une poursuite de la hausse des taux qui leur permettrait de renforcer leurs marges», commente Philippe Cohen.

A Paris, Axa a gagné 1,55%, Société Générale 0,94% et Crédit Agricole 0,82%. A Francfort, Commerzbank est monté de 1,12% et Deutsche Bank de près de 3%. A Londres, Barclays a vu son cours grimper de 2,38% et HSBC de 2,29%.

Avertissement pour American Airlines

American Airlines (-4,22% à New York) était victime d’un trou d’air après un avertissement sur résultat lié, selon la compagnie, à la hausse du prix du kérosène. Le groupe de Fort Worth (Texas) s’attend à voir ses marges compressées et table désormais sur un bénéfice divisé par trois à quatre par rapport à ses précédentes prévisions.

La compagnie à bas coûts Spirit Airlines (-2,49%) a aussi réduit ses prévisions de marge sous l’effet, là encore, de l’accélération du prix du carburant, mais aussi du fait de promotions sur des vols prévus au second semestre.

Du côté des devises

Le dollar se stabilisait après la publication de l’inflation américaine: il gagnait 0,10% par rapport à l’euro, à 1,0743 dollar pour un euro vers 16H20 GMT, et 0,19% face au yen, à 147,36 yens pour un dollar.

Au Royaume-Uni, peu après la publication des chiffres du PIB, qui a reculé de 0,5% en juillet, la devise britannique est tombée à 1,2494 dollar, son plus bas depuis plus de trois mois face au billet vert. Vers 16H20 GMT, la devise britannique se stabilisait (+0,09%) à 1,2502 dollar.

A lire aussi...