Les bourses européennes terminent dans le rouge, en attendant Wall Street

AWP

2 minutes de lecture

Paris termine en repli de 0,24%, Londres lâche 0,16% et Francfort baisse de 0,10%. Le SMI fléchit de 0,19%.

Les bourses européennes ont clôturé en légère baisse lundi, à l’issue d’une séance sans grand mouvement en l’absence des investisseurs américains en raison d’un jour férié aux Etats-Unis, et faute de publication économique majeure.

Paris a terminé en repli de 0,24%, Londres a lâché 0,16% et Francfort est resté proche de l’équilibre (-0,10%). Quant à la Bourse suisse, elle a vu son indice phare SMI fléchir de 0,19%.

«Les marchés américains sont fermés aujourd’hui», en raison d’un jour férié (Labor Day), «et on se retrouve avec des volumes d’échanges plutôt faibles», explique Alexandre Baradez, analyste d’IG France. L’attention des investisseurs s’est portée sur la Chine en début de séance, les indices boursiers européens ayant été soutenus par les performances des bourses asiatiques grâce à un regain de confiance sur le secteur immobilier.

Les investisseurs ont été soulagés notamment par l’annonce du report de remboursement d’une créance du géant immobilier ultra-endetté Country Garden, prévue durant le week-end. Or, «l’élan insufflé par les marchés asiatiques s’est essoufflé», observe Michael Hewson, analyste de CMC Markets, les investisseurs craignant que «ces gains ne soient surtout qu’une réaction automatique à un léger rebond des ventes de logements dans deux villes chinoises», détaille-t-il.

Le marché sera ainsi attentif «aux PMI des services en Chine et en zone euro mardi. Ces derniers devraient continuer de montrer une baisse de l’activité, et même une poursuite de la contraction en zone euro», a commenté Vincent Boy, analyste d’IG France. Par ailleurs, «la faiblesse de la macroéconomie en Europe et en Chine» se confronte à «des messages monétaires toujours restrictifs de la part des banques centrales», note Alexandre Baradez.

Lundi, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) a prononcé un discours à Londres dans lequel elle n’a rien laissé paraître de ce que l’institution monétaire pourrait décider lors de sa prochaine réunion le 14 septembre. «On a l’impression qu’on est toujours menacé par une hausse de taux en Europe», commente Alexandre Baradez.

Cette semaine également, les banques centrales australienne et canadienne «doivent annoncer leur politique monétaire et les marchés attendent une pause de leur part», souligne Vincent Boy. De plus, «le +beige book+ de la Réserve fédérale (Fed) sur les perspectives économiques est par ailleurs attendu mercredi soir», ajoute-t-il.

Volkswagen stagne

A Francfort, Volkswagen a fait du surplace (-0,02%) alors que son usine phare à Wolfsburg devra en partie s’arrêter plusieurs semaines en septembre en raison de problèmes d’approvisionnement de pièces en provenance de Slovénie, suite aux intempéries sur place, selon la presse allemande. Mercedes-Benz a gagné 0,97% et BMW 0,30% alors que le salon de l’automobile de Munich (IAA), l’un des plus grands au monde, bat son plein.

Du côté du pétrole et des devises

Les prix du brut étaient en hausse, le marché se tenant à l’affut de potentielles annonces de l’Arabie saoudite et de la Russie sur des prolongations de leurs réductions de production et d’exportation de pétrole.

Vers 18h0, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,44% à 88,94 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, gagnait 0,45% à 85,93 dollars.

Le dollar évoluait en petite baisse par rapport à l’euro et à la livre, les investisseurs digérant encore les derniers chiffres de l’emploi aux Etats-Unis dans un marché des changes peu actif en raison d’un jour férié.

Le dollar reculait de 0,17% à 1,0799 dollar pour un euro, et perdait 0,28% face à la livre à 1,2625 dollar pour une livre.

A lire aussi...