Les Bourses occidentales progressent vendredi, sans combler les pertes de la semaine, marquée par les secousses des cours des grosses capitalisations comme le luxe en Europe ou la technologie aux Etats-Unis.

En Europe, Paris a pris 0,62%, Londres 0,49%, Milan 0,28% et Francfort 0,14% selon des données définitives. Sur les cinq séances, seule Londres termine en léger gain (+0,20%). En Suisse, le SMI a clôturé la séance en baisse de 0,41%.

Wall Street était aussi dans le vert: le Dow Jones prenait 0,29%, le S&P 500 0,37%, le Nasdaq 0,48% vers 15H45 GMT. Sur la semaine, l’indice technologique cède toutefois autour de 1,5%, plombé par ses grosses capitalisations comme Apple ou Nvidia.

L’actualité sur le plan des indicateurs économiques est maigre vendredi.

Les investisseurs restent donc sur les nouvelles de la semaine: «la récente remontée des prix de l’énergie pourrait, si elle devait se confirmer, mettre à mal l’opinion majoritaire selon laquelle les hausses de taux d’intérêt seraient derrière nous», écrit Gilles Guibout, responsable des actions européennes chez AXA IM.

Sur la semaine, les prix du pétrole ont atteint des plus hauts de l’année, augmentant les pressions inflationnistes. Face à cette situation, les banques centrales pourraient décider de s’en tenir à leur cap restrictif, même si l’économie européenne ne cesse de donner des signes d’affaiblissement.

Aux Etats-Unis à l’inverse, c’est la vigueur de l’activité visible dans certains indicateurs qui fait craindre un nouveau tour de vis de la Banque centrale américaine.

Les principales banques centrales occidentales tiennent leur réunion au cours des deux prochaines semaines.

Sur le marché obligataire, les taux des emprunts des Etats restaient stables en Europe et aux Etats-Unis, après être remontés au cours de la semaine.

Les titres Apple, première capitalisation mondiale, remontaient de 1,29% vendredi, après avoir chuté de plus de 5% lors des deux séances précédentes.

Un article du Wall Street Journal, paru mercredi, a affirmé que les autorités ont interdit aux employés d’agences gouvernementales l’usage professionnel d’iPhone, ou même, pour les détenteurs du smartphone d’Apple, de l’emmener sur leur lieu de travail.

Malmené durant la semaine par les nouveaux signes de difficultés économiques en Chine et des appréciations d’analystes moins positives, LVMH, deuxième capitalisation européenne, a rebondi de 2,20%.

Dans les deux cas, «la Chine reste au centre des tensions des marchés», note Frédéric Rozier, gérant chez Mirabaud.

Le cours du gaz naturel européen grimpait après le début d’une grève sur des installations gazières en Australie, quand les prix du pétrole restaient en hausse, poussés par les tensions sur l’offre.

Vers 15H30 GMT, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, prenait plus de 5%, à 34,57 euros le mégawattheure (MWh).

Le pétrole poursuivait sa hausse, poussé par «la persistance d’une offre largement insuffisante et la baisse des stocks», selon les analystes de DNB.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 1,05% à 90,87 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en octobre, montait de 0,98% à 87,72 dollars.

Soutenus par l’escalade des cours, les pétroliers étaient recherchés, à l’image aux Etats-Unis d’ExxonMobil (+1,51%), à son plus haut depuis plus de quatre mois, de ConocoPhillips (+1,40%), ou du parapétrolier Halliburton (+1,05%).

Le dollar reculait un peu, tout en gardant d’importants gains sur la semaine par rapport aux autres devises.

L’euro reprenait 0,16% à 1,0713 dollar vers 15H35 GMT.

Le yuan touchait de nouveaux plus bas sur fond d’inquiétudes quant à l’économie chinoise.

Le yuan onshore qui s’échange sur le marché intérieur chinois cédait 0,10% à 7,3440 yuans pour un dollar, peu après être tombé à 7,3503 yuans pour un dollar, un nouveau plus bas depuis décembre 2007.