Les Bourses européennes parviennent à rebondir, la BCE affiche sa confiance

AWP

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Paris a terminé en hausse de 2,03%, retrouvant les 7.000 points, Francfort de 1,57%, Londres de 0,87%, Milan de 1,38%. Sur la semaine, elles perdent encore entre 2,7% et 5%. A Zurich, le SMI a gagné 1,93%. 

Les Bourses européennes ont rebondi jeudi, sans toutefois parvenir à rattraper leurs lourdes pertes de la veille, et Wall Street était bien orientée après que la BCE a tenu sa parole sur sa remontée des taux, tout en amorçant un changement d’allure. 

Les places européennes se sont vivement redressées en fin de séance, après la conférence de presse de la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde. Paris a terminé en hausse de 2,03%, retrouvant les 7.000 points, Francfort de 1,57%, Londres de 0,87%, Milan de 1,38%. Sur la semaine, elles perdent encore entre 2,7% et 5%. A Zurich, le SMI a gagné 1,93%. 

Le mouvement est venu des poids lourds des indices, comme le luxe en France. L’indice Eurostoxx 50 a ainsi pris 2,03% alors que l’Eurostoxx 600 n’a gagné que 1,19%. 

L’indice du secteur européen des banques (Stoxx 600 Banks) a repris 1,17% après sa chute de plus de 7% mercredi. 

Après une ouverture en baisse, les marchés américains ont aussi changé de couleur: le Dow Jones gagnait 0,98%, le S&P 500,1,48%, et l’indice Nasdaq, à forte coloration technologique 2,00% vers 17H15 GMT.

La Banque centrale européenne ne s’est pas laissé effaroucher par le risque d’une nouvelle crise bancaire et a tranché jeudi pour un nouveau relèvement des taux d’un demi-point afin de combattre l’inflation, jugeant que les banques de la zone euro étaient solides et «résilientes».

«La hausse attendue est assortie de précautions de langage concernant les risques sur la stabilité financière», résume Axel Botte, stratégiste international pour Ostrum AM.

Les gardiens de l’euro sont restés prudents sur la suite du resserrement monétaire et ont renoncé à leur engagement de relever encore «sensiblement» les taux dans les mois à venir. L’institution de Francfort a abaissé ses prévision d’inflation pour 2023 et 2024, grâce à la baisse du prix des matières premières. 

Toutefois pour l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie, les prévisions sont «moins optimistes (...) d’où la raison de continuer à avancer à un rythme accéléré» pour Dave Chappell, gérant de Columbia Threadneedle Investments. 

Sur le marché obligataire, les taux remontaient un peu, mais restaient très loin de leur niveau d’avant-crise, signe que les investisseurs estiment que les banques centrales iront moins loin dans le resserrement monétaire. 

La pression sur les banques se poursuit 

Après la pire séance de son histoire mercredi, Credit Suisse a rebondit grâce à l’assurance de soutien de la Banque nationale suisse et un prêt massif pour renforcer ses liquidités. L’action a repris 19,15%, sans compenser la chute de près de 25% la veille. Sur la semaine, l’action recule encore de 19,88%. 

Le Conseil fédéral tenait ce jeudi une réunion spéciale consacrée au géant bancaire helvétique.

Hormis Credit Suisse, certaines banques européennes sont restées sous tension comme Société Générale (-1,21%), Deutsche Bank (-1,29%), même si Unicredit a pris 2,72% et Barclays 2,99%. 

Mais les inquiétudes se maintenaient pour les banques régionales américaines, sous la pression depuis la faillite de la Sillicon Valley Bank la semaine passée. Cette situation présentait un «sérieux risque de contagion», a affirmé jeudi secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen.

L’action de la banque First Republic, qui a plongé jusqu’à 36% en début de séance, est toutefois spectaculairement remontée et gagnait même 10% après que des médias américains ont fait état de la possible intervention de grandes banques américaines pour aider l’établissement régional.

Du côté des devises et du pétrole

L’euro se reprenait face au dollar. La monnaie unique gagnait 0,41% à 1,0620 dollar vers 16H45 GMT.

Les prix du pétrole manquaient de conviction, après un plus bas depuis fin 2021 atteint la veille. Vers 16H40 GMT, le baril de WTI américain montait de 0,74% à 68,11 dollars, et le baril de Brent de la mer du Nord 0,76% à 74,25 dollars.
 

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