Les marchés européens restent prudents avant l’emploi américain

AWP

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Milan a cédé 0,72%, Londres 0,63%, Paris 0,12% et seule la Bourse de Francfort est parvenue à terminer stable (+0,01%). A Zurich, le SMI a abandonné 0,69%.

Les marchés mondiaux évoluaient autour de l’équilibre jeudi, attendant nerveusement le rapport américain sur l’emploi vendredi, point d’orgue d’une semaine dominée par la crispation des investisseurs sur la futures politique monétaire aux Etats-Unis.

Après un début nettement dans le vert, Wall Street se tassait: le Dow Jones ne prenait plus que 0,11%, le S&P 500 0,18% et le Nasdaq 0,26% vers 16H50 GMT.

Les indices européens ont terminé dans le rouge, même si certains sont parvenus à combler la plupart de leurs pertes initiales: Milan a cédé 0,72%, Londres 0,63%, Paris 0,12% et seule la Bourse de Francfort est parvenue à terminer stable (+0,01%). A Zurich, le SMI a abandonné 0,69%.

Les investisseurs ont été un peu rassurés par le chiffre des demandes hebdomadaires d’allocations chômage supérieures aux attentes, une tendance qui, si elle était confirmée, allégerait un peu la pression sur la Réserve fédérale américaine d’un durcissement de sa politique monétaire.

«Wall Street espère voir un marché du travail qui se calme un peu plus rapidement», écrit Edward Moya, analyste d’Oanda, tout en rappelant que l’évènement le plus déterminant pour donner un aperçu du marché du travail est à venir vendredi, avec le rapport officiel de l’emploi.

La solidité encore apparente de l’emploi américain, et la pression à la hausse sur les salaires qu’elle amène, tend à confirmer que la Réserve fédérale américaine (Fed), qui relève ses taux depuis un an pour freiner l’économie en renchérissant le coût du crédit, a encore du pain sur la planche dans son combat contre l’inflation aux États-Unis.

Par conséquent, après ces signes d’une moindre résistance de l’emploi, les rendements obligataires aux Etats-Unis reculaient. Les taux s’étaient nettement tendus durant la semaine après les auditions du président de la Fed Jerome Powell, qui a suggéré devant le Congrès américain des hausses de taux plus fortes et durables qu’attendu jusqu’alors.

En Europe, les taux souverains sont restés stables.

Avant la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed, les 21 et 22 mars, les responsables de l’institution auront aussi à leur disposition les chiffres des prix à la consommation qui seront publiés mardi.

General Electric confirme

A la cote, General Electric avançait (+7,93%) après avoir confirmé ses prévisions pour l’exercice 2023. Le conglomérat a également réaffirmé qu’il comptait introduire en Bourse, début 2024, GE Vernova, regroupant ses actifs dans le secteur de l’énergie.

Credit Suisse rattrapée par le régulateur américain

La banque Credit Suisse, secouée par des scandales à répétition, a annoncé jeudi le report de la publication de son rapport annuel, après un appel de l’autorité de régulation des marchés américains concernant une révision dans ses comptes de 2019 et 2020.

Le titre a perdu plus de 6% en séance, proche de ses plus bas historique, mais a ensuite rattrapé une partie du terrain perdu et termine en baisse de 1,94%.

Un bon cachet pour Deutsche Post

Le marché a été séduit jeudi par les annonces du géant du courrier et de la logistique allemand Deutsche Post (+1,57%) avec un bénéfice record l’an dernier ainsi que par sa proposition de dividende assortie d’un programme de rachat d’actions renforcé.

Du côté des devises et du pétrole

L’euro montait de 0,33% à 1,0580 dollar, reprenant de la vigueur après les chiffres du chômage.

Le gaz naturel européen remontait après avoir touché un nouveau plus bas depuis août 2021: le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, s’échangeait à 45,03 euros le mégawattheure.

Les cours du pétrole remontait après deux séances de baisse. Vers 16H45 GMT, le baril de WTI américain valait 77,30 dollars (+0,83%) et le baril de Brent de la mer du Nord (+0,76%) se négociait à 83,29 dollars.

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