Le risque d’une intervention russe en Ukraine plombe à nouveau les marchés européens

AWP

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Les indices, qui avaient ouvert en hausse, clôturent dans le rouge à Francfort (-1,47%), Paris (-0,25%), Milan (-0,61%) et Londres (-0,32%). A Zurich, le SMI lâche 0,54%.

Les marchés reculaient vendredi par manque de visibilité géopolitique alors que la situation se dégradait dans l’est de l’Ukraine, où Kiev et les séparatistes pro-russes se s’accusent mutuellement d’un regain de violence. 

Les indices européens, qui avaient ouvert en hausse, ont achevé la séance dans le rouge à Francfort (-1,47%), Paris (-0,25%), Milan (-0,61%) et Londres (-0,32%), marquant leur troisième recul consécutif cette semaine. A Zurich, le SMI a perdu 0,54%. 

A la Bourse de New York, le Dow Jones cédait 0,66%, l’indice Nasdaq abandonnait 1,08% et l’indice élargi S&P 500, 0,79% vers 17H20 GMT.

«La tonalité sur les marchés européens était initialement positive avant le week-end, la négativité de la veille ayant été remplacée par un optimisme prudent du fait que les investisseurs estimaient qu’il n’y aurait pas de développement négatif avant la rencontre entre le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et son homologue russe Sergueï Lavrov» prévue la semaine prochaine, décrit Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

«Malheureusement, les gains ont disparu après des informations selon lesquelles les séparatistes pro-russes de l’Est de l’Ukraine évacuaient leurs civils vers la Russie pour leur propre sécurité», poursuit-il.

Les tensions étaient à leur comble vendredi dans l’Est de l’Ukraine, les heurts se multipliant et les séparatistes prorusses ordonnant l’évacuation de civils vers la Russie tandis que les Etats-Unis dénoncent un «scénario» de provocations pour permettre une intervention militaire russe.

Dans ce contexte périlleux, les taux d’emprunt d’Etats jouaient un rôle d’actifs refuge et les rendements étaient orientés à la baisse. Le taux à 10 ans américain se situait à 1,93% après avoir franchi la barre des 2% la semaine dernière. Le prix de l’or, quant à lui, a grimpé sur la semaine jusqu’à un nouveau sommet depuis juin à 1.902,48 dollars.

Les investisseurs devaient aussi composer avec une première hausse de taux directeurs de la banque centrale américaine en mars face à une poussée de l’inflation.

Les ventes de logements anciens aux Etats-Unis ont été bien plus fortes qu’attendu en janvier, rebondissant de 6,7% par rapport à décembre, les acquéreurs se pressant avant la hausse attendue des taux d’intérêt.

Les assureurs pris dans la tempête Eunice 

Les titres des assureurs pâtissaient du passage de la tempête Eunice qui s’est abattue vendredi sur le Royaume-Uni et a fait un mort en Irlande avant de se diriger vers le nord de la France et la Belgique. A Londres, Prudential a perdu 1,94% à 1.160,50 pence et Aviva (-0,02% à 432,20 pence). A Paris, Axa a reculé de 0,99% à 26,92 euros.

L’assureur allemand Allianz (-3,78% à 214,10 euros) a estimé vendredi avoir réglé une part «substantielle» de son contentieux aux États-Unis visant sa gestion d’actifs, entraînant une provision de 3,7 milliards d’euros dans ses comptes de 2021 annoncée la veille.

Natwest renoue avec les bénéfices 

A Londres, la banque Natwest a perdu 2,5% à 234,30 pence malgré l’annonce d’un retour aux bénéfices l’an dernier et les perspectives de hausse des taux.

Intel s’attend à plusieurs années difficiles 

Le fabricant de semi-conducteurs Intel reculait (-5,75% à 44,81 dollars), au lendemain d’une présentation aux investisseurs lors de laquelle l’entreprise a indiqué ne pas prévoir d’amélioration sensible de ses marges avant 2025.

De côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin 

Le recul du pétrole se poursuivait vendredi, le marché s’accrochant à l’espoir d’une détente dans la crise ukrainienne et à un retour de l’Iran dans le marché.

Vers 17H20 GMT, le prix du baril américain de WTI pour livraison mars cédait 0,98% à 89,12 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord à échéance avril abandonnait 0,73% à 92,29 dollars.

Un euro s’échangeait pour 1,1323 dollar (-0,36%). 

Le bitcoin continuait à souffrir de l’aversion pour le risque (-1,05% à 40.266 dollars), après sa chute de 7,70% jeudi.

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