Les marchés souffraient de la hausse des tensions au sujet de l’Ukraine mercredi, la prise de risques étant aussi limitée avant le compte-rendu des discussions de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.

Wall Street évoluait dans le rouge: le Dow Jones se repliait de 0,61%, le S&P 500 de 0,59% et le Nasdaq de 0,95%, vers 17H10 GMT.

L’Europe, qui avait commencé en hausse, a terminé en baisse: Paris a reculé de 0,21%, Francfort de 0,28% Londres de 0,07% et Milan a terminé à l’équilibre. A Zurich, le SMI a fini en hausse de 0,08%. Sur le marché de la dette, les rendements des Etats européens se sont détendus. 

La tendance s’est inversée notamment après la déclaration du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, pour qui Washington n’avait «pas vu un retrait» russe, en dépit des annonces effectuées ces deux derniers jours. Selon lui la menace reste «réelle».

«Un sentiment de malaise envahit les investisseurs - le retrait des troupes (russes) n’était-il qu’un bluff?», s’interroge ainsi Konstantin Oldenburger, analyste chez CMC Markets.

Pour lui, «le conflit russe reste au centre des événements, en partie parce que le marché boursier a déjà digéré que la Réserve fédérale est susceptible d’être plus agressive dans la hausse des taux d’intérêt qu’on ne le pensait initialement.»

La Réserve fédérale américaine va publier à 19H00 GMT le compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire. Les acteurs de marché tenteront de trouver des signes précurseurs d’une hausse des taux de 50 points de base en mars, le scénario désormais privilégié pour lutter contre l’inflation, qui a atteint 7,5% sur un an en janvier.

Le numéro 2 mondial des réseaux telecom Ericsson a identifié des faits de corruption dans ses activités en Irak et suspecte notamment que des pots-de-vin versés par des employés aient pu finir dans les poches de l’organisation Etat islamique, s’appuyant sur les résultats d’une enquête interne. L’action s’est écroulée de 14,41% à 99,11 couronnes suédoises, alors que le groupe est déjà dans le viseur de la justice américaine sur des accusations de corruption dans d’autres pays.

En revanche, le géant belgo-néerlandais de la distribution Ahold Delhaize a dévissé de 7,12%, à 26,87 euros, sur des craintes que l’inflation n’affecte la croissance des ventes.

A Londres, le distributeur alimentaire en ligne Ocado, (-3,01% à 1.322 pence), les supermarchés Tesco (-1,74% à 294 pence) et Sainsbury’s (-1,42% à 277,60 pence) ont pesé sur la tendance.

La chaîne britannique de vente en ligne de vêtements Boohoo a perdu 1,98% à 92,22 pence après avoir été rappelée à l’ordre pour une campagne de marketing jugée sexiste par l’autorité britannique de la publicité.

Avant la publication de ses résultats, Carrefour a perdu 0,64% à 17,19 euros à Paris.

Aux Etats-Unis, la plateforme virtuelle Roblox dévissait (-24,82% à 55,17 dollars), plombée par un chiffre d’affaires inférieur aux attentes et une perte nette supérieure aux prévisions, tout comme le groupe télévisuel ViacomCBS (-22,50% à 27,89 dollars).

Meta (Facebook) poursuivait son repli (-2,77% à 214,80 dollars), orienté vers sa huitième journée négative en dix séances. Sa valorisation a fondu d’un tiers depuis la publication de ses résultats. 

Les prix du pétrole ont repris leur hausse , après une chute des cours la veille, reflétant notamment une offre d’or noir qui reste insuffisante face à la demande croissante.

Vers 17H00 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril gagnait 2,58% à 95,68 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars remontait de 2,73% à 94,61 dollars.

L’euro prenait 0,20% face au billet vert, à 1,1382 dollar.

Le bitcoin perdait 0,75% à 43.670 dollars.