Les espoirs liés à l’Ukraine confortent les indices boursiers européens

AWP

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Les marchés regagnent une partie du terrain perdu la veille à Paris (+1,86%), Londres (+1,03%) et Francfort (+1,98%). A Zurich, le SMI progresse de 1,29%.

Les marchés boursiers étaient soulagés mardi par l’annonce du retrait partiel de troupes russes à la frontière avec l’Ukraine, une nouvelle positive qui reléguait au second plan les craintes inflationnistes.

Les indices européens ont regagné une partie du terrain perdu la veille à Paris (+1,86%), Londres (+1,03%) et Francfort (+1,98%). A Zurich, le SMI a gagné 1,29%. 

«La nouvelle d’un retrait partiel des troupes russes de la zone frontalière ukrainienne ce matin peu après le début des échanges est arrivée au bon moment» pour soutenir le marché, commente Konstantin Oldenburger, analyste chez CMC Markets. 

Le président russe a confirmé le «retrait partiel» des forces russes déployées autour de l’Ukraine et a assuré qu’il ne voulait pas d’une guerre, mais ni le Kremlin ni l’armée n’ont détaillé le calendrier ou l’ampleur de ce retrait.

Un premier signe «positif» souligné par Paris, Berlin et l’Otan après un ballet diplomatique intense de nombreux responsables occidentaux. 

Les présidents français Emmanuel Macron et américain Joe Biden sont convenus mardi, dans un échange téléphonique, de la nécessité de «vérifier» l’annonce d’un début du retrait russe autour des frontières de l’Ukraine, un «premier signal encourageant», selon l’Elysée.

A Wall Street, les indices rebondissaient malgré un indicateur d’inflation américain mi-figue mi-raisin: le Dow Jones gagnait 1,02% tandis que le Nasdaq grimpait de 1,59% alors que Joe Biden s’exprimera mardi à 20h30 GMT à propos de la Russie et de l’Ukraine.

Ces dernières semaines, les tensions géopolitiques ont renforcé la volatilité des marchés actions et l’incertitude autour de l’approvisionnement en gaz naturel. Elles ont aggravé les craintes concernant l’inflation et les taux d’intérêt.

Sur le marché de la dette souveraine, les rendements poursuivaient leur mouvement de hausse dans la perspective d’un resserrement monétaire de la Réserve fédérale américaine. 

Sur le front de l’inflation, sujet central dans les salles de marchés depuis des mois, les prix de gros aux États-Unis ont augmenté en janvier par rapport à décembre mais la hausse des prix sur un an a toutefois ralenti, pour la première fois depuis avril 2020.

Baisse des ressources de base 

Avec l’apaisement des tensions géopolitiques, les prix du pétrole reculaient par rapport à leurs sommets de la veille et pénalisaient les valeurs liées aux ressources de base. A Paris, TotalEnergies a cédé 0,25% à 51 euros et à Londres, BP et Royal Dutch Shell se sont repliées respectivement de 0,82% et de 1,07%. Les minières ont encore plus souffert, dont Anglo American (-2,81% à 3516,00 pence) et Rio Tinto (-1,33% à 5.646,00 pence). 

Le prix du baril de Brent perdait 3,22%, à 93,39 dollars, tandis que le prix du baril de WTI américain refluait de 3,48%, à 92,14 dollars vers 17H15 GMT.

Commerce en ligne recherché 

Le livreur de repas Delivery Hero (+15,14% à 49,82 euros) a repris de la vigueur après les grandes turbulences de la semaine passée suscitées par de mauvaises données financières. Le patron Niklas Östberg a acheté le 10 février pour près de 14 millions d’euros d’actions, un geste perçu comme un signe de confiance dans l’entreprise. Son rival Hello Fresh (+5,94% à 51,74 euros) et Zalando (+3,24% à 63,72 euros) ont aussi été choyés.

Rebond des bancaires et du luxe 

Après leur plongeon de lundi, les valeurs bancaires ont rebondi nettement, BNP Paribas prenant 2,88% et Société Générale, particulièrement présente en Russie, est montée de 2,88%. Lloyds Bank a gagné 1,78% à 52,63 pence.

Même chose pour le segment du luxe à Paris: Hermès (+5,44% à 1.251 euros), LVMH (+3,58% à 694 euros) et Kering (+2,48% à 631,50 euros).

L’euro monte, l’or recule 

L’euro gagnait du terrain (+0,37%) mardi face au billet vert, à 1,3348 dollar vers 17H25 GMT.

Les tensions géopolitiques ont récemment profité à une autre valeur refuge, l’or: le coût de l’once a grimpé en début de séance à 1.879,55 dollars, un plus haut depuis juin 2021, avant de reculer (-1,09% à 1.850,74 dollars). A Londres, le producteur d’or Fresnillo a glissé de 3,45% à 642,80 pence.

L’euro montait de 0,39% face à dollar, à 1,1350 dollar.

Le bitcoin gagnait 4,04%, à 43.952 dollars.

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