L’inquiétude persiste sur l’Ukraine et pousse les marchés européens à la prudence

AWP

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Les places européennes se sont repliées: Paris a perdu 0,26%, Francfort 0,61%, Londres 0,87% et Milan 1,11%. A Zurich, le SMI a cédé 0,95%.

Les marchés mondiaux enchaînaient une deuxième journée de baisse jeudi, préoccupés principalement par l’escalade des tensions au sujet de l’Ukraine.

Les marchés américains évoluaient dans le rouge, avec -1,02% pour le Dow Jones, -1,16% sur le S&P 500 et -1,66% sur l’indice Nasdaq, vers 17H30 GMT. 

Les places européennes se sont repliées: Paris a perdu 0,26%, Francfort 0,61% Londres 0,87% et Milan 1,11%. A Zurich, le SMI a cédé 0,95%. 

La montée des tensions au sujet de l’Ukraine «incite les investisseurs à rechercher des positions moins risquées», estime Susannah Streeter, analyste de Hargreaves Lansdown.

Cela a profité aux actifs considérés comme les plus sûrs: l’once d’or est ainsi monté à son plus haut depuis juin 2021, avec un pic à 1.897,59 dollars l’once à 16H45 GMT.

Les rendements obligataires étaient, eux, en baisse, étant recherchés par les investisseurs en temps d’incertitude. 

Une flambée des violences entre les forces ukrainiennes et séparatistes pro-russes, en proie à un conflit depuis 2014, a d’abord nourri les inquiétudes occidentales d’une offensive russe contre l’Ukraine, même si Moscou assure que ses forces retournent vers leurs casernes. 

Le risque d’une invasion de l’Ukraine par la Russie est «très élevé», a redit le président américain Joe Biden jeudi.

La Russie a également «expulsé» le numéro deux de l’ambassade des Etats-Unis à Moscou, Bart Gorman, selon le département d’Etat américain.

Moscou a par ailleurs menacé de réagir, y compris militairement, en cas de rejet par les États-Unis de ses principales exigences sécuritaires, notamment le retrait des forces américaines d’Europe centrale et orientale et des Etats baltes.

Ces préoccupations occultent les bons résultats d’entreprises publiés jeudi, mais aussi l’inflation. La publication du compte-rendu de la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine mercredi a confirmé le virage de l’institution vers une politique monétaire plus stricte pour combattre l’envolée des prix.

Des résultats d’entreprises en soutien 

L’action Kering s’est envolée 4,95% à 663,90 euros après avoir dépassé en 2021 ses ventes d’avant pandémie et affiché un bénéfice également supérieur à celui de 2019. Le groupe du luxe s’est dit «confiant» pour l’année à venir «et au-delà».

L’énergéticien RWE (4,66% à 38,60 euros) après avoir relevé ses prévisions pour l’exercice 2022 et Commerzbank (+3,21% à 8,85 euros) étaient aussi à l’honneur en Allemagne. 

A Londres, le groupe britannique de produits d’hygiène et de santé Reckitt Benckiser s’est envolé de 5,94% à 6.152,00 pence après ses résultats annuels.

Le groupe de télécommunications Cisco était aussi à la fête (+3,94% à 56,39 dollars), après avoir relevé ses objectifs pour son exercice 2022 (clôturé fin juillet).

La plateforme américaine de livraison de repas DoorDash, un des grands gagnants de la pandémie, s’envolait (+6,71% à 101,16 dollars) après la publication mercredi après Bourse, d’un chiffre d’affaires supérieur aux attentes. 

La distribution en forme 

Aux États-Unis, Walmart avançait (+2,40% à 136,72 dollars) grâce à des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Le géant de la distribution est parvenu à gagner des parts de marché dans l’alimentaire aux États-Unis, ayant fait le choix de la compétitivité de ses prix malgré la poussée inflationniste. 

Carrefour a affiché sa sérénité avec des résultats solides pour l’année 2021, et annoncé 750 millions d’euros pour des rachats d’actions. L’action a bondi de 4,83% à 18,02 euros. 

Repli du pétrole, de l’euro et du bitcoin 

Les prix du pétrole étaient en repli, connaissant une nouvelle variation marquée dans une semaine volatile, entre la crise en Ukraine et la possible conclusion d’un accord autour du nucléaire iranien. 

Vers 18H20 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril perdait 1,76% à 93,14 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars reculait de 1,92% à 91,82 dollars.

L’euro lâchait un peu de terrain (-0,07%) par rapport au billet vert, à 1,1364 dollar.

Le bitcoin perdait 4,83% à 41.950 dollars.

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