Le pétrole se tasse, prises de bénéfices après des sommets de trois mois

AWP

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Le Brent termine sur une avancée de 0,96% à 122,84 dollars et le WTI finit sur un recul de 0,34%, à 114,67 dollars.

Après un bond initial lié à l’accord de l’Union européenne pour suspendre les importations russes, les cours du pétrole ont terminé mardi en ordre dispersé, sous l’effet de prises de bénéfices.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c’était le dernier jour de cotation, a gagné 0,96%, pour clôturer à 122,84 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, également pour juillet, il s’est replié de 0,34%, à 114,67 dollars.

Plus tôt mardi, le Brent était monté jusqu’à 125,28 dollars et le WTI à 119,98 dollars, pour la première fois depuis le 9 mars, soit quasiment trois mois, aux premiers jours de l’invasion de l’Ukraine.

Les dirigeants de l’Union européenne sont parvenus lundi à un accord qui doit permettre de réduire de quelque 90% leurs importations de pétrole russe d’ici à la fin de l’année. Seule une partie de l’or noir transporté par l’oléoduc Droujba, qui alimente Hongrie, République tchèque et Slovaquie, fait l’objet d’une exemption.

«Vous avez eu une réaction réflexe, parce que les gens se sont précipités ou parce qu’ils avaient parié à la baisse et qu’ils ont paniqué», se lançant alors, en urgence, dans des achats de couverture, a commenté Stephen Schork, analyste et auteur du Schork Report.

«Et puis, ils ont retrouvé leurs esprits», a expliqué Andrew Lebow, de Commodity Research Group, évoquant des prises de bénéfices après les sommets de plusieurs mois.

D’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’UE importait encore quelque 3,4 millions de barils de brut et produits raffinés en avril.

Pour autant, «l’embargo va mettre six mois à se mettre en place», a tempéré Andrew Lebow.

L’arrivée à expiration mardi des contrats à terme sur le Brent pour juillet explique aussi, selon Stephen Schork, la volatilité de cette dernière séance.

Peu avant la clôture, les cours ont aussi été refroidis par un article du Wall Street Journal, selon lequel des membres de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) étudiaient la possibilité de soustraire la Russie du plan de production décidé en juillet dernier avec leurs alliés de l’accord Opep+.

En l’état, l’accord prévoit un relèvement progressif d’environ 400.000 barils par jour d’un mois sur l’autre jusqu’en septembre, auquel l’ensemble Opep+ s’est tenu jusqu’ici.

En excluant les chiffres de la Russie, qui n’en resterait pas moins membre du groupe Opep+, le cercle permettrait aux quelques pays encore en mesure de relever sensiblement leur production, en premier lieu l’Arabie saoudite, de monter en régime.

«Avec qui les Saoudiens choisissent de danser en ce moment, c’est difficile à dire», a réagi Andrew Lebow.

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