«Nous travaillons très dur pour être capables de rester unis (...) mais aussi pour prendre des décisions pour casser la machine de guerre russe», affirme Charles Michel.
Le président du Conseil européen Charles Michel a affirmé mercredi rester «confiant» en un accord sur un embargo de l’UE sur le pétrole russe d’ici au début du Conseil européen lundi, malgré le blocage hongrois.
«Je suis toujours confiant dans notre capacité à résoudre la question avant le Conseil européen» prévu lundi et mardi à Bruxelles, a affirmé le dirigeant de l’UE lors d’une visite à Stockholm.
«Cela nécessite beaucoup de dialogue, beaucoup d’efforts culturels. Et nous travaillons très dur pour être capables de rester unis (...) mais aussi pour prendre des décisions pour casser la machine de guerre russe», a-t-il dit lors d’une conférence de presse avec la première ministre suédoise Magdalena Andersson.
L’Allemagne et la France - qui assure la présidence tournante européenne - avaient assuré mardi que le blocage de Budapest pouvait encore être surmonté dans les prochains jours, contredisant le premier ministre Viktor Orban jugeant lui un accord «très improbable».
«Je suis réaliste, je sais qu’il y a des difficultés», a affirmé Charles Michel mercredi, tout en disant «faire de son mieux» pour pouvoir «proposer de possibles solutions» en vue de la réunion extraordinaire des 27 à Bruxelles.
Dans une lettre adressée lundi au président du Conseil européen, Viktor Orban avait affirmé que son pays n’était «pas en position d’accepter» le sixième paquet de sanctions contre la Russie «tant que les négociations n’auront pas abouti à résoudre toutes les questions en suspens».
Pays enclavé, sans accès à la mer, la Hongrie dépend du pétrole acheminé de Russie par l’oléoduc Droujba et redoute le renchérissement de sa facture pétrolière en cas d’embargo des 27.
Budapest juge insuffisante la proposition d’une dérogation de deux années pour mettre en oeuvre l’embargo pétrolier qui lui est offerte avec la Slovaquie et la République tchèque.
La Hongrie a demandé au moins quatre ans et près de 800 millions d’euros en financements européens pour adapter ses raffineries et augmenter la capacité de l’oléoduc Adria qui vient de Croatie.