Le pétrole en petite hausse avant un sommet de l’UE

AWP

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Vers 11h10, le Brent prenait 0,49% à 120,01 dollars, seuil qu’il n’avait plus dépassé depuis fin mars. Le WTI montait de 0,57% à 115,73 dollars.

Les prix du pétrole grimpaient légèrement lundi, alors que les représentants des Vingt-Sept se réunissent à Bruxelles pour discuter d’un sixième paquet de sanctions contre Moscou, les inquiétudes à propos de la demande étant quant à elles reléguées au second plan.

Vers 09h10 GMT (11h10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet prenait 0,49% à 120,01 dollars, seuil qu’il n’avait plus dépassé depuis fin mars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois, montait de 0,57% à 115,73 dollars.

«Les prix du pétrole sont en hausse (...) le Brent s’échangeant autour de 120 dollars le baril, soutenu par la possibilité d’un accord de l’UE visant à interdire les importations de pétrole russe cette semaine», commente Victoria Scholar, analyste chez Interactive Investor.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit s’adresser lundi aux dirigeants des pays membres de l’Union Européenne, réunis en sommet Bruxelles lundi. De nouvelles sanctions contre Moscou sont au menu de cette réunion des Vingt-Sept.

Les représentants ont examiné dimanche une nouvelle proposition qui exempterait temporairement un oléoduc clé pour la Hongrie d’un embargo progressif de l’UE sur le pétrole russe, afin de tenter de lever le blocage sur leur sixième paquet de sanctions contre Moscou.

Cette proposition avancée par les institutions européennes et la France, qui exerce la présidence tournante de l’UE, prévoit un embargo sur le pétrole russe livré par bateaux d’ici la fin de l’année, en excluant «pour le moment» celui acheminé via l’oléoduc Droujba, qui approvisionne notamment la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque, a-t-on indiqué dans l’entourage de la Commission.

Les Européens «ne parviennent pas à se mettre d’accord sur une interdiction de l’énergie russe, car la Hongrie continue de refuser de se détourner du pétrole russe», explique Ipek Ozkardeskaya, analyste pour la banque Swissquote.

La Hongrie, pays enclavé sans accès à la mer, dépend particulièrement des hydrocarbures russes.

«Sur le front de l’offre, l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) se réunira cette semaine, mais il y a peu d’espoir de voir les pays de l’Opep annoncer quoi que ce soit qui puisse soulager le marché», poursuit Ipek Ozkardeskaya.

«La faiblesse du dollar américain contribue également à soutenir le marché, qui, après une forte hausse, a fait une pause pour respirer, rendant le pétrole moins cher pour les importateurs», affirme Victoria Scholar.

Selon l’analyste, «pour l’instant, les inquiétudes concernant le ralentissement de la demande sont reléguées au second plan», en particulier à l’approche de la haute saison de la circulation automobile aux États-Unis.

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