Le pétrole en hausse, dopé par la demande et les craintes d’une offre restreinte

AWP

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Vers 11h40, le Brent prenait 1,50% à 117,33 dollars. Le WTI grimpait de 1,47% à 116,35 dollars.

Les cours du pétrole reprenaient leur hausse mercredi, dopés par une demande soutenue dans un contexte de resserrement de l’offre avec l’embargo européen sur l’essentiel du brut russe et l’Opep+ qui ne devrait pas soulager le marché.

Vers 09h40 GMT (11h40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, prenait 1,50% à 117,33 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juillet, grimpait de 1,47% à 116,35 dollars.

L’accord sur un embargo de l’Union européenne sur le pétrole russe, décroché dans la nuit de lundi à mardi après des semaines de blocage de la Hongrie, «fait craindre une pénurie estivale de carburant» et un resserrement de l’offre de brut, dans un marché déjà tendu, affirme Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.

En parallèle, «les attentes d’une forte demande estivale dans l’hémisphère nord et l’assouplissement des restrictions sanitaires chinoises devraient contribuer à propulser la consommation mondiale de pétrole», poursuit l’analyste.

Shanghai, capitale économique de la Chine, a levé mercredi les plus importantes restrictions anti-Covid imposées depuis deux mois à ses 25 millions d’habitants, un pas supplémentaire vers une levée du confinement qui exaspère la population et étrangle l’économie.

En parallèle, l’Opep+, qui se réunit jeudi par visioconférence, semble toujours résister à la pression occidentale pour accélérer ses augmentations de production d’or noir. Les membres du G7 avaient souligné vendredi le «rôle clé à jouer» de l’Opep+ face au «resserrement des marchés internationaux».

«Cette dernière tentative de l’Occident de tempérer l’inflation due (aux prix de) l’énergie est tombée dans l’oreille d’un sourd, une fois de plus. Au lieu de cela, l’Arabie saoudite a affiché son allégeance à la Russie, autre producteur de l’Opep+», lance M. Brennock.

Selon un article du Wall Street Journal publié lundi soir, des membres de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) étudient cependant la possibilité de soustraire la Russie du plan de production décidé en juillet dernier avec leurs alliés de l’accord Opep+.

«Une telle décision mettrait effectivement un terme prématuré à l’accord d’approvisionnement du groupe et ouvrirait la voie à une augmentation illimitée de la production», commente Stephen Brennock.

«L’intensification manifeste de la navette diplomatique entre les États-Unis et l’Arabie saoudite ces derniers temps pourrait indiquer que le changement au sein de l’Opep+ est peut-être proche», estime Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb.

«Cela permettrait à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis d’utiliser leurs capacités inutilisées et d’augmenter la production», poursuit-il.

L’augmentation de l’offre de pétrole en provenance de ces deux pays «permettra à l’Occident de mettre en oeuvre des interdictions plus strictes, ce qui fera baisser les exportations de pétrole russe sans faire exploser le prix du pétrole», argue-t-il.

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