Les indices ont rebondi notablement, compensant leurs pertes de la veille: Paris a repris 1,26%, Francfort 1,44% et Londres 0,98%. A Zurich, le SMI a gagné 0,85%.
Les marchés boursiers reprennent de l’élan vendredi au terme d’une semaine stressante, portés par un vigoureux rapport sur l’emploi qui illustre la résilience de l’économie américaine mais qui pourrait encourager la Banque centrale américaine à continuer de relever ses taux.
Les indices européens ont rebondi notablement, compensant leurs pertes de la veille: Paris a repris 1,26%, Francfort 1,44% et Londres 0,98%. A Zurich, le SMI a gagné 0,85%.
La Bourse de New York accélérait après avoir été plombée par les banques régionales jeudi: le Dow Jones gagnait 1,13%, l’indice Nasdaq montait de 1,71% et l’indice élargi S&P 500 prenait 1,37% vers 16H10 GMT.
Cette semaine la Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine (Fed) ont chacune annoncé une hausse de 0,25 point de pourcentage de leurs taux directeurs dans leur combat contre l’inflation, sans donner d’indication claire sur leurs prochaines manoeuvres.
Événement du jour, le marché de l’emploi aux Etats-Unis a rebondi de manière inattendue en avril, avec des créations d’emplois en hausse et un taux de chômage en baisse, bien loin du ralentissement attendu qui aiderait contre l’inflation.
Point d’attention particulier pour les investisseurs qui craignent une boucle prix-salaires, les rémunérations ont poursuivi leur ascension en avril: la hausse du salaire horaire moyen est de 4,4% sur un an.
Dans ce contexte, tous les yeux seront rivés mercredi sur les chiffres de l’inflation américaine.
Si l’inflation reste plus marquée, la Fed pourrait être incitée à ne pas interrompre son cycle de hausse de taux.
Dans cette perspective, les taux d’intérêt des dettes des Etats progressaient nettement sur le marché obligataire vers 16H00 GMT. Celui de l’obligation allemande à 10 ans valait 2,29% contre 2,18% à la clôture de la veille. Son pendant américain s’élevait à 3,45% contre 3,35% la veille.
«D’une part, la résilience des marchés du travail et la persistance de l’inflation sont compatibles avec de nouvelles hausses de taux. D’autre part, cependant, les tensions dans le secteur bancaire sont susceptibles de ralentir (et potentiellement de manière substantielle) l’activité au cours des prochains trimestres», analyse Tiffany Wilding, économiste chez Pimco.
Le moral des investisseurs est soutenu par les résultats d’Apple (+4,83% vers 16H00 GMT) substantiellement au-dessus des attentes du marchés grâce à une légère augmentation des ventes d’iPhone.
Son chiffre d’affaires a atteint près de 95 milliards de dollars pour la période de janvier à mars et le groupe californien a dégagé 24 milliards de bénéfice net.
Les actions des banques régionales américaines rebondissaient à Wall Street après avoir lourdement chuté la veille, notamment la Californienne PacWest, qui rebondissait de 78,6%.
Dans la foulée, les banques européennes sont reparties à la hausse.
Intesa Sanpaolo est monté de plus de 3% à Milan après avoir rapporté un bénéfice net supérieur aux prévisions des analystes. A Paris, BNP Paribas a pris 3,49% et Société Générale 2,98%.
A Francfort, Deutsche Bank a progressé de 3,16% et Commerzbank de 4,40%.
L’équipementier sportif allemand Adidas (+7,97%) réjouissait les investisseurs après avoir annoncé une perte moins lourde que prévu, 39 millions d’euros, l’entreprise étant pénalisée par l’arrêt brutal des baskets Yeezy du rappeur américain Ye, anciennement appelé Kanye West.
Vers 16H05 GMT, le billet vert cédait 0,13% à 1,1027 dollar pour un euro.
Les prix du pétrole cherchent à combler leurs lourdes pertes de la semaine. Le baril de West Texas Intermediate (WTI), variété américaine de référence, pour livraison en juin, gagnait 3,57% à 71,01 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord, à échéance en juillet, prenait 3,60%, à 75,11 dollars. Sur la semaine, ils perdent autour de 7%.