Confrontées à plusieurs indicateurs contradictoires pour la politique monétaire, les places ont abandonné 1,45% à Paris, 1,23% à Francfort et 1,24% à Londres. A Zurich, le SMI a cédé 0,12%.
L’aversion au risque domine mardi dans les salles de marché en attendant les décisions des banques centrales américaine et européenne sur leurs taux d’intérêt, tandis que les craintes de récession mondiale pesaient lourdement sur le secteur pétrolier.
Confrontées à plusieurs indicateurs contradictoires pour la politique monétaire, les places européennes ont abandonné 1,45% à Paris, 1,23% à Francfort et 1,24% à Londres. A Zurich, le SMI a cédé 0,12%.
D’une part, l’inflation est repartie à la hausse en avril en zone euro interrompant une série de cinq reculs mensuels consécutifs, et d’autre part, les conditions d’octroi de prêts se sont durcies au premier trimestre, selon la Banque centrale européenne (BCE).
Ces données «rendent encore plus probable une hausse des taux de 25 points de base» à l’occasion de la réunion de l’institution jeudi, commente Ulrike Kastens, économiste chez DWS.
«La BCE reste dépendante des données et de nouvelles hausses de taux sont susceptibles d’être envisagées. Elle devrait le réaffirmer» jeudi, ajoute l’experte.
L’institution francfortoise a relevé ses taux de 3,50 points de pourcentage depuis juillet 2022 dans le cadre d’une campagne sans précédent de resserrement monétaire destiné à combattre l’inflation.
A la Bourse de New York, de nouvelles inquiétudes sur le sort des banques régionales américaines faisaient chuter les indices: Vers 15H45 GMT, le Dow Jones lâchait 1,51%, le Nasdaq cédait 1,31% et le S&P 500 reculait de 1,54%.
Aux États-Unis, la Réserve fédérale (Fed), qui réunit jusqu’à mercredi son comité de politique monétaire, devrait elle aussi relever son taux directeur de 25 points de base.
Sa décision ne sera connue que mercredi et sera suivie d’une conférence de presse du président de la Fed, Jerome Powell.
La réunion intervient dans un contexte économique de plus en plus morose, avec une croissance au ralenti au premier trimestre, à tout juste 0,3% par rapport au trimestre précédent et à 1,1% en rythme annuel.
Plus encore, la possibilité d’une légère récession au cours des deux prochains trimestres fait de moins en moins de doute pour la majorité des analystes, qui n’attendent une reprise que pour le dernier trimestre de cette année.
Malgré le rachat de First Republic par JPMorgan la veille censé apaiser la crise bancaire, le secteur inquiétait à nouveau : la banque régionale PacWest plongeait de plus de 28% et Western Alliance fondait de 20%.
En Europe, les allemandes Deutsche Bank (-2,79%) et Commerzbank (-4,16%) comme les françaises BNP Paribas (-2,78%), Société Générale (-1,79%), ont fini dans le rouge. A Londres, l’action du groupe bancaire HSBC a en revanche grimpé de plus de 3% après l’annonce d’un bénéfice net ayant presque quadruplé sur un an au premier trimestre.
L’action de la société américaine de soutien scolaire en ligne Chegg plongeait de plus de 48% à Wall Street, après avoir averti que ses revenus avaient souffert de l’émergence de l’interface d’intelligence artificielle ChatGPT.
Les prix du pétrole creusaient leurs pertes mardi, les inquiétudes quant à une possible récession mondiale continuant de peser sur la demande de brut, avant la décision de politique monétaire de la Fed.
Vers 15H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, perdait 4,39%, à 75,82 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, abandonnait 4,57%, à 72,20 dollars.
L’euro s’échangeait pour 1,0998 dollar (+0,20%) vers 16H00 GMT.
Le bitcoin avançait de 3% à 28.529 dollars.