Les places rebondissent au lendemain d’une séance nettement dans le rouge. Paris prend 0,28%, Francfort 0,56%, Londres 0,20% et Milan 0,77%. A Zurich, le SMI avance de 0,73%.
Les acteurs des marchés mondiaux ont les yeux rivés sur la banque centrale américaine qui annoncera à 18H00 GMT sa décision de relever ou non ses taux directeurs, peut-être pour la dernière fois, tandis que les prix du pétrole chutent.
Les bourses européennes ont rebondi au lendemain d’une séance nettement dans le rouge. Paris a gagné 0,28%, Francfort 0,56%, Londres 0,20% et Milan 0,77%. A Zurich, le SMI a gagné 0,73%.
Les indices de Wall Street oscillent proches de leur niveau de la veille. Vers 16H00 GMT, le Dow Jones était stable (-0,01%), l’indice Nasdaq à forte coloration technologique prenait 0,33% et l’indice élargi S&P 500 grappillait 0,16%.
Les investisseurs s’attendent à une nouvelle hausse modérée du taux directeur principal de la Banque centrale américaine (Fed), d’un quart de point de pourcentage, comme en mars, tout en espérant entendre des messages plus accommodants pour les prochains mois.
La Fed annoncera sa décision dans un communiqué de presse à 18H00 GMT, suivi d’une conférence de presse du président de l’institution, Jerome Powell, une demi-heure plus tard.
Pour Valérie Rizk, économiste d’Hugau Gestion, les taux de la Fed sont «très proches du pic, voire au pic» qu’ils peuvent atteindre dans le cadre de la lutte contre l’inflation de l’institution monétaire.
«La Réserve fédérale est prise entre deux feux, d’une part la lutte contre l’inflation et le maintien de l’emploi et de l’autre côté préserver la stabilité financière».
Les faillites de trois banques régionales américaines ont ébranlé la confiance des marchés dans le système financier américain et pourraient inciter la Fed à se montrer moins sévère.
Plusieurs responsables politiques américains dont les sénateurs Bernie Sanders et Elizabeth Warren ont appelé, dans une lettre, le patron de la Fed à interrompre ses hausses de taux, estimant que le cumul des hausses opérées depuis plus d’un an rendait l’économie américaine «plus vulnérable à une surréaction de la Fed», a indiqué l’agence d’informations financières Bloomberg.
Les craintes de récession mondiale et les inquiétudes sur le secteur bancaire américain font d’ailleurs chuter les prix du pétrole mercredi, le WTI glissant sous la barre des 70 dollars, une première depuis fin mars.
Vers 16H00 GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, abandonnait 5,09%, à 67,99 dollars.
Son équivalent européen, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, perdait 3,86%, à 72,44 dollars.
Jeudi, ce sera au tour de la Banque centrale européenne de se réunir. Elle devrait également relever ses taux, pour la septième fois consécutive.
Le marché obligataire adoptait lui aussi une attitude attentiste. Les rendements des emprunts américains reculaient légèrement, ceux des Etats européens étaient plutôt stables vers 15H55 GMT.
Le groupe pharmaceutique Eli Lilly grimpait de 5,09% à New York après avoir augmenté ses projections annuelles malgré des ventes en baisse, misant en particulier sur des effets de change favorable avec l’affaiblissement du dollar.
De plus, un de ses traitements a démontré lors d’un essai clinique de grande ampleur ralentir le déclin cognitif lié à la maladie d’Alzheimer.
Dans son sillage, Merck KGaA a pris 3,14% à Francfort et Sartorius 5,23%. A Paris Sanofi est monté de 0,76% et GSK de 1,06% à Londres.
En revanche, le géant des soins de grande consommation Haleon, né l’an dernier d’une scission avec le laboratoire pharmaceutique britannique GSK, a reculé de 3,43% à Londres, après des résultats trimestriels jugés décevants et des déclarations de Pfizer.
Le groupe de cosmétiques Estée Lauder plongeait de 16,64% à Wall Street après avoir raté la cible pour son bénéfice net trimestriel et abaissé ses prévisions annuelles.
Le fabricant de semi-conducteurs AMD (-8,50%) payait des prévisions jugées décevantes pour le deuxième trimestre, du fait du ralentissement de la demande sur certains segments de marché, malgré des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre.
Le dollar reculait face à la plupart des devises vers 15H55 GMT. Il perdait 0,47% face à l’euro à 1,1051 dollar pour un euro. Il lâchait 0,93% face au yen, à 135,28 yens pour un dollar.
Le bitcoin reculait de 1,27% à 28.330 dollars.