Londres abandonne 1,10%, Paris 0,85% et Milan 0,61%, toutes trois étant désormais retombées proches de leur plus bas niveau depuis un mois. Francfort cède 0,51%. A Zurich, le SMI fléchit de 0,43%.
Les bourses mondiales sont en baisse jeudi, craignant le ralentissement économique qui a poussé les banques centrales européenne et américaine à diminuer le rythme de hausse de leurs taux.
Londres a perdu 1,10%, Paris 0,85% et Milan 0,61%, toutes trois étant désormais retombées proches de leur plus bas niveau depuis un mois. Francfort a cédé 0,51%. A Zurich, le SMI a perdu 0,43%.
Les indices de Wall Street reculaient aussi peu avant 16H00 GMT: le Dow Jones de 1,28%, le S&P 500 de 0,93%, et le Nasdaq de 0,59%.
La Banque centrale européenne (BCE) a relevé jeudi ses principaux taux directeurs de 0,25 point de pourcentage, poursuivant sa politique de resserrement monétaire contre l’inflation en zone euro, mais à une rythme moins soutenu que précédemment.
Comme la Fed (la banque centrale américaine) la veille, elle n’a pas donné d’indication claire sur la suite du cycle de hausses de taux face à une inflation qui reste élevée.
Mercredi, les investisseurs n’avaient pas apprécié les déclarations de Jerome Powell, le président de la Fed, qui a déclaré qu’»aucune décision sur une pause n’a été prise aujourd’hui» et a écarté l’idée d’une baisse des taux cette année.
La BCE a aussi rappelé que «l’inflation continue d’être trop élevée pour trop longtemps» et sa présidente Christine Lagarde a répété lors de sa conférence de presse jeudi que l’institution «ne faisait pas de pause».
Ces décisions «pourraient également indiquer qu’elle entre dans la dernière phase de son cycle monétaire (...)», estime Isabelle Vic-Philippe responsable des marchés européens pour Amundi.
L’institution de Francfort a aussi abordé la réduction de la taille de son bilan. Il est «difficile» d’évaluer dans quelle mesure cela va avoir l’effet d’»un resserrement supplémentaire» sur les conditions de financement, explique l’experte.
Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des dettes des Etats européens descendaient après la réunion de la BCE, le taux de l’emprunt à 10 ans allemand s’établissant à 2,18% contre 2,24% la veille.
Les craintes des investisseurs concernant les banques régionales américaines ont été ravivées par Pacwest, qui chutait de 52%.
La banque envisagerait des options afin de lever des fonds, mais a précisé dans un communiqué, destiné à calmer les esprits, qu’elle n’avait pas constaté de mouvement sortant de l’ordinaire sur ses dépôts.
Western Alliance plongeait de 41% et Zions Bancorporation chutait de 10%.
La banque canadienne TD Bank a annoncé renoncer à sa fusion avec le prêteur américain First Horizon pour des questions de régulation. First Horizon fondait de 36%.
Les grands noms du secteur sont pénalisés aussi: JPMorgan Chase, Citigroup, Bank of America perdaient tous plus de 2% vers 15H45 GMT.
Paramount Global dévissait de 28% après avoir annoncé une perte trimestrielle de 1,12 milliard de dollars malgré une hausse de ses abonnés à son service de streaming et avoir réduit son dividende.
Parmi les résultats d’entreprises à Paris ArcelorMittal (-5,44%), Capgemini (-2,50%), Veolia (-2,62%), Legrand (-1,70%) ont aussi souffert.
Les prix du pétrole se stabilisent après leur chute des deux derniers jours.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI), variété américaine de référence, pour livraison en juin, cédait 0,13% à 68,51 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord, à échéance en juillet, grappillait 0,20%, à 72,48 dollars.
L’euro fléchissait face au dollar (-0,46% à 1,1011 dollar) avec le ralentissement de la hausse des taux de la BCE.
La livre a atteint un plus haut d’un an face au dollar, à 1,2593 dollar, en début de séance. Vers 15H45 GMT, elle valait 1,2576 dollar (+0,10%).
Le bitcoin prenait 1,15% à 28.860 dollars.