Wall Street démarre sa première journée de la semaine en trombe, pour ralentir significativement en fin de séance sans toutefois passer dans le rouge. Le contexte du moment reste le même, les rendements obligataires américains sont tendus par le flou général quant à la direction future des taux de la Fed. Les statistiques macro du jour n’apportent guère d’eau au moulin, les chiffres de l’immobilier sont vigoureux tandis que les commandes de biens durables flanchent. Le marché est orphelin des résultats de sociétés (ou presque), les volumes d’échanges du jour reculent fortement à 8,65 milliards de titres traités sur le NYSE. On observe des couvertures de positions short et les intervenants privilégient les secteurs de la consommation discrétionnaire, les industrielles et la technologie, au détriment des utilities, de la santé et des biens de consommation de base. On peut dire que l’appétit au risque gagne timidement du terrain hier, le dollar recule légèrement, merci à la Livre Sterling qui progresse après l’annonce d’un accord entre l’Union Européenne et Londres sur l’Irlande du Nord. La paire EUR/USD revient à 1,0624 ce matin. Le pétrole fait du surplace, le baril de WTI Light Crude traite à 76,61 dollars, l’or reste faible à 1813 dollars par once. Le breadth est positif sur le NYSE et sur le Nasdaq (4 – 3).

Pas grand-chose à se mettre sous la dent pour les deux camps hier donc, je note que les acheteurs refont surface dès que l’indice S&P500 (SPX) teste sa moyenne mobile à 50 jours (3'980 points). Notons aussi que les rendements obligataires se détendent quelque peu hier après-midi, qui permettent le rebond du marché des actions, le 10 ans US évolue à 3,95% ce matin, le niveau de 4% semble compliqué à casser. Il faut probablement suivre la 200 jours du SPX de près, elle se situe à 3940 points, hier JP Morgan indique que les CTAs (Commodity Trading Advisors) devraient être forcés de vendre 50 milliards de dollars d’actions si ce niveau est cassé, à suivre donc…

Au menu macro-économique du jour, la France ouvre le bal des chiffres d'inflation en février avec des données préliminaires publiées ce matin tôt et sorties légèrement au-dessus des attentes. Aux Etats-Unis, les stocks de grossistes (14h30) et l'indice FHFA du prix des maisons (15h00) précéderont l'indice PMI de Chicago PMI (15h45) et la doublette indice de confiance des consommateurs du Conference Board et indice de la Fed de Richmond (16h00).  Ce matin, le Japon a fait état d'une production industrielle en contraction plus marquée que prévu de -4,6% en janvier.

Puma: J.P. Morgan passe de surpondérer à neutre. Roche: Société Générale passe de conserver à acheter en visant 375 francs. Swatch Group: Barclays reste à pondération en ligne avec un objectif de cours relevé de 346 à 372 francs. Worldline: Morgan Stanley passe de pondération en ligne à surpondérer en visant 51 euros. Adecco: les résultats du dernier trimestre 2022 montrent une progression des revenus mais un recul de la rentabilité. Alcon: en marge de ses résultats 2022, le groupe annonce viser 9,2 à 9,4 milliards de dollars de revenus et une marge de base de 19,5 à 20,5% cette année. Bayer: le chimiste allemand table sur un Ebitda 2023 compris entre 12,5 et 13 milliards d’euros, un peu en deçà des attentes du consensus. Zoom Video Communications: le titre gagne 7% hors séance après la publication des résultats trimestriels. Altria est en pourparlers pour racheter NJOY pour 2,8 milliards de dollars et prévoit de céder sa participation dans Juul, selon le Wall Street Journal. Tesla suspend le déploiement de son logiciel d'aide à la conduite FSD Beta. Banco Santander lance un programme de rachat d'actions de 921 millions d’euros. Palantir supprime environ 2% de ses effectifs.

Cette nuit et ce matin en Asie, les indices traitent en hausse hormis Hong Kong qui recule de 0,79%. Tokyo grappille 0,08% à la cloche, Shanghai avance de 0,66% et Séoul gagne 0,42%. Le future SPX rend 6 points et l’Europe a ouvert en recul de 0,2%. Les intervenants semblent perdus dans la traduction, dans un tel contexte il est urgent de ne pas se précipiter et d’appréhender les statistiques macro à venir avec un maximum de recul.