Gonet: l'actualité des marchés au 16 mai

Jean Frédéric Nussbaumer, Gonet & Cie

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Dow +1,47%, S&P 500 +2,39%, Nasdaq +3,82%, Russell 2000 +3,06%, SOX +5,06%, Eurostoxx +2,49%, SMI +1,25%.

Wall Street met un terme à une nouvelle semaine décevante avec un joli rebond. Pas de raisons ni de nouvelles particulières à citer pour expliquer la hausse de vendredi, hormis les propos rassurants du patron de la Fed, Jerome Powell, qui répète à l’envi qu’une hausse de taux de 75 points de base n’est pas à l’ordre du jour de la réunion du mois de juin. Les volumes d’échanges restent limités, on ne peut pas encore parler de retour en masse des investisseurs dans les actions. En revanche, le simple fait que les acheteurs ne se concentrent pas uniquement sur des ETFs (Exchange Traded Funds) mais qu’ils se dirigent en direct vers des titres est encourageant. La volatilité recule, le VIX se replie de 9% mais reste encore élevé, ce qui indique que tout n’est pas encore rose au joyeux royaume des actions. Notons que l’indice S&P500 (SPX) récupère son niveau de 4'000 points à la cloche, ça ne peut pas faire de mal. En termes de secteurs, le podium du jour du SPX se compose des titres de la consommation, de la technologie et de l’énergie.

On sent un timide retour de l’appétit au risque dans les salles de marchés, à témoin les bons du Trésor US, le rendement de l’emprunt à 10 ans remonte à 2,91% ce matin. L’or aussi se replie, probablement à cause de la force persistante du dollar, le niveau de 1830 dollars par once a été cassé, le métal jaune teste désormais 1800 dollars. Le pétrole reste fort et stable, le baril de WTI Light Crude évolue ce matin à 109,14 dollars.

Ça ne plait pas du tout à Vladimir Poutine, la plupart des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN accueillent favorablement la Finlande et la Suède après qu'elles ont annoncé leur intention de rejoindre l'alliance en réponse à la guerre menée par la Russie en Ukraine.

Selon l’agence Bloomberg, l’Union Européenne prévoit de réduire ses prévisions de croissance pour 2022 et de presque doubler ses estimations en matière d'inflation dans sa mise à jour de printemps, selon les projets de projections de la Commission européenne. Elle prévoit que le PIB de la zone euro augmentera de 2,7% cette année et de 2,3% l'année prochaine, contre des estimations de 4% et 2,7% en février.

L'Allemagne prévoit de cesser d'importer du pétrole russe d'ici la fin de l'année, même si l'Union européenne ne parvient pas à se mettre d'accord sur une interdiction à l'échelle du bloc dans le cadre de son prochain train de sanctions, indiquent des responsables. Alors que les ministres des affaires étrangères de l'UE se réunissent pour discuter des sanctions, les diplomates proposent de retarder l'interdiction progressive des importations de pétrole, suite à l'objection de la Hongrie. L'Union européenne offrira aux importateurs de gaz un moyen de se conformer aux sanctions lorsqu'ils achètent du gaz à la Russie, tout en répondant aux exigences de Vladimir Poutine en matière de paiement en roubles.

L'UE va publier ses nouvelles prévisions économiques à 11h00. Aux Etats-Unis, l'indice Empire State sera publié à 14h30. la Chine a publié des statistiques macroéconomiques très dégradées pour avril, avec une chute des ventes de détail (-11,1%) et une baisse marqué de la production industrielle (-2,9%).

Credit Suisse pourrait se séparer dès cette année de son CEO Thomas Gottstein, selon plusieurs sources, mais la banque dément. Twitter reprocherait à Elon Musk d'avoir violé un accord de confidentialité. Emirates Telecommunications prend 9,8% de Vodafone pour 4,4 milliards de dollars. Apple testerait des iPhone avec des ports USB-C. Pfizer et BioNTech conviennent d'avancer les calendriers de livraison des vaccins COVID-19 dans l'UE.

Cette nuit et ce matin en Asie, les indices sont partagés, Tokyo gagne 0,45% à la cloche, Hong Kong grappille 0,09%, Shanghai perd 0,56% et Séoul rend 0,29%. Le future SPX rend 0,7% et l’Europe est indiquée en repli de 0,5% à l’ouverture de 9 heures. Le thème principal dans ce marché reste l’inflation, la guerre en Ukraine occupe toujours les esprits alors que les statistiques économiques en Chine ne rassurent pas la communauté des investisseurs. La forte détérioration du sentiment de fin de semaine passée a probablement permis le rebond de vendredi, un bon test pour les taureaux, à suivre ce lundi.

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