Les ours aboient, la caravane de Wall Street passe, imperturbable.

L’indice S&P500 (SPX) étant très récemment entré en «bull market», c’est toute la cote ou presque qui célèbre, une fois encore menée par les mastodontes de la technologie. Je note cependant une certaine forme de fatigue durant cette séance de vendredi, le breadth (l’écart entre les titres clôturant à la hausse et ceux à la baisse) se retourne en séance et clôture en territoire négatif. De son côté le SPX s’approche de son importante résistance de 4325 points, il s’arrête vendredi à 4322,62 pts pour clôturer à 4298,86 pts. Ce niveau de 4325 points est très important, c’est précisément là que l’indice avait été stoppé net dans son élan, c’était le 16 août 2022 et le SPX avant ensuite rendu mille points sur environ deux mois. Quoi qu’il en soit, la pression acheteuse reste présente dans le marché des actions, malgré une confiance extrême des petits porteurs (dumb money), accompagnée d’un pessimisme tout aussi extrême des investisseurs institutionnels (smart money), tandis que la volatilité est au tapis (VIX à environ 14).

Cette semaine est importante, demain nous aurons droit à l’indice américain des prix à la consommation (US CPI), qui sera suivi par la décision de la Fed sur les taux mercredi soir. La BCE et la Banque du Japon annonceront également leurs décisions sur les taux. Ce sont là des étapes particulièrement importantes, d’autant plus que le marché des Fed Funds semble complètement perdu et ne plus savoir que penser des mouvements à venir sur les taux courts.

Nicola Sturgeon, l'ancienne première ministre écossaise, est arrêtée dans le cadre d'une enquête sur les finances du SNP, couronnant 48 heures de drame politique au Royaume-Uni. Elle est ensuite libérée sans inculpation et déclare sur Twitter qu'elle sait «sans l'ombre d'un doute que je suis en fait innocente de tout acte répréhensible». L'arrestation suit la décision inattendue de l'ex-PM Boris Johnson de quitter le parlement, déclenchant au moins trois élections partielles qui pourraient mettre en évidence un soutien plus faible à Rishi Sunak.

Le plus grand exercice aérien jamais organisé par l'OTAN, baptisé Air Defender 23, commence aujourd'hui. Cette opération de près de deux semaines implique plus de 20 pays partenaires et environ 250 aéronefs. Elle se déroulera principalement en Allemagne et permettra de tester la capacité des forces aériennes à répondre à une crise en Europe, dans un contexte de tensions accrues avec la Russie.

Au menu macro-économique du jour, il n'y aura pas de publication majeure sur les marchés occidentaux. Le Japon a annoncé plus tôt ce matin que ses prix à la production ont progressé de 5,1% sur un an, ce qui est élevé mais inférieur aux attentes (5,6%).

UBS finalise le rachat de Crédit Suisse. ON Semiconductor va remplacer Rivian dans le Nasdaq 100. Georg Fischer propose de racheter Uponor à 28,85 euros l'action. Les vendeurs à découvert de l'action Tesla ont perdu environ 6,1 milliards de dollars depuis le début de la phase haussière actuelle, selon les données de S3 Partners. Novartis rachète Chinook Therapeutics pour 3,2 milliards de dollars. Twitter a refusé de payer ses factures Google Cloud alors que son contrat doit être renouvelé ce mois-ci, a rapporté Platformer.

Cette nuit et ce matin en Asie, les indices traitent en ordre dispersé. Tokyo gagne 0,52% à la cloche, Hong Kong progresse de 0,07%, Shanghai égare 0,08% et Séoul perd 0,45%. Le future SPX avance de 16 points et l’Europe est en hausse de 0,8%. Le dollar recule contre euro, la paire évolue à 1,0779, l’or stagne à 1965 dollars par once, le pétrole fuite à 68,44 dollars et le 10 ans US évolue à 3,75%.