Les bourses mondiales connaissent une journée sans vague vendredi, séance qui sera écourtée à New York, tandis que les taux progressent légèrement après la publication d’indicateurs économiques.

Les bourses européennes ont terminé en légère hausse: Paris a progressé de 0,20%, Francfort de 0,22%, Milan de 0,67% et Londres a grappillé 0,06%. En Suisse, le SMI a fini en hausse de 0,26%. Sur la semaine, seules les places parisienne et francfortoise affichent un bilan positif.

Après une ouverture en ordre dispersé, à Wall Street, le Dow Jones grignotait 0,17% vers 16H55 GMT, l’indice Nasdaq cédait 0,13% et l’indice élargi S&P 500 était proche de l’équilibre (-0,01%).

La séance à Wall Street, coincée entre un jour férié (Thanksgiving aux Etats-Unis) et un week-end, sera tronquée et se terminera à 18H00 GMT, ce qui augure des volumes restreints.

«C’est une semaine raccourcie et les volumes tendent à être plus faibles», a expliqué Quincy Krosby, de LPL Financial, prévenant néanmoins que des échanges limités pouvaient favoriser la volatilité.

Parmi les quelques publications du jour, l’indice PMI d’activité dans les services aux Etats-Unis, compilé par S&P Global, a progressé en novembre, à un niveau supérieur aux prévisions des analystes.

En revanche, les Etats-Unis ont vu l’activité se contracter dans le secteur manufacturier, le fléchissement étant plus marqué que prévu.

«Les PMI américains sont plutôt stables», commente Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés d’IG France. Il ajoute que les marchés ont réagi aux chiffres concernant les services où la «petite amélioration» peut être perçue comme un facteur «un peu inflationniste», et a provoqué un léger rebond des taux d’intérêt américains sur le marché obligataire.

Le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans ressortait à 4,48%, contre 4,41% mercredi en clôture.

Du côté de l’Europe, l’Allemagne a bien subi une chute de 0,1% de son PIB au troisième trimestre 2023, selon des chiffres officiels confirmés peu avant l’ouverture des marchés européens, la crise énergétique pesant sur le secteur manufacturier, notamment dans l’automobile.

Mais, bonne nouvelle selon Alexandre Baradez, le moral des entrepreneurs allemands s’est légèrement amélioré en novembre, pour le deuxième mois d’affilée, et l’activité du secteur manufacturier a cessé de se dégrader.

Le fabricant de semi-conducteurs Nvidia se repliait de 1,22% à New York. Selon l’agence Reuters, l’entreprise a indiqué à des clients chinois qu’elle reportait le lancement d’une nouvelle puce, la H20, principalement destinée à ce marché.

Sollicité par l’AFP, Nvidia s’est refusé à tout commentaire. Cette nouvelle puce a été conçue pour satisfaire aux restrictions du gouvernement américain, qui limite les exportations vers la Chine des semi-conducteurs américains les plus performants.

Plusieurs centaines de salariés d’Amazon font grève vendredi en Allemagne et au Royaume-Uni en plein Black Friday, l’un des temps forts annuels du commerce, dans le cadre d’un long conflit salarial avec leur direction. L’action restait stable (-0,06%) à New York.

Les cours du pétrole hésitent vers 16H50 GMT, le marché attribuant le report de la réunion ministérielle de l’Opep+ à des désaccords concernant les quotas de base de certains membres et non à un changement de cap de l’Arabie saoudite sur ses coupes volontaires de production.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, gagnait 0,68% à 81,97 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, baissait de 0,36% à 76,82 dollars.

L’euro était en hausse de 0,25% par rapport au dollar, à 1,0932 dollar, tout comme la devise britannique (+0,56%) face au billet vert, à 1,2604 dollar.

Le bitcoin gagnait 1,28% à 37’730 dollars.