Fed, bourses et réouverture d’un oléoduc font reculer le pétrole

AWP

1 minute de lecture

Le Brent termine sur une perte de 1,80% à 81,21 dollars et le WTI finit sur une baisse de 1,51% à 76,11 dollars.

La chute des bourses, le discours ferme des banques centrales et la réouverture d’un oléoduc en Amérique du Nord ont mis un terme à la remontée du pétrole, qui a fini en baisse, jeudi.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s’est replié de 1,80%, pour clôturer à 81,21 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en janvier, il a lui perdu 1,51%, à 76,11 dollars.

Pour Craig Erlam, d’Oanda, la séance avait été orientée à la baisse dès le départ par des prises de bénéfices, intervenues au terme de trois journées consécutives de gains pour l’or noir.

Depuis vendredi, et les plus bas de l’année enregistrés tant pour le Brent que pour le WTI, les deux variétés stars du marché avaient ainsi repris plus de 10%.

Au-delà, «la pression à la baisse» constatée jeudi «est due au dérapage de la Bourse» de New York, «qui nourrit les craintes quant à la demande» et une dégradation de la conjoncture économique, a estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Tout comme Wall Street, le marché de l’or noir s’inquiétait du discours offensif de la Réserve fédérale américaine (Fed) et d’autres grandes banques centrales, qui annoncent des hausses de taux d’intérêt supplémentaires à venir, pour lutter contre l’inflation.

Un resserrement monétaire encore plus appuyé fait craindre aux opérateurs l’asphyxie de l’économie, qui réduirait la demande d’énergie, et donc de pétrole.

A ce climat défavorable aux cours s’est ajouté l’annonce de la réouverture de l’oléoduc Keystone, qui achemine, ordinairement, environ 600.000 barils par jour de brut canadien vers les Etats-Unis.

L’opérateur de l’oléoduc, le groupe canadien TC Energy, a annoncé, dans la soirée de mercredi, la remise en service, «à capacité réduite», sur la partie qui relie Hardisty, dans la province canadien d’Alberta, à Wood River et Pakota, dans l’Illinois, dans le nord des Etats-Unis.

Une autre section, qui amène le brut canadien jusqu’au terminal de Cushing (Oklahoma), demeure elle fermée, car elle se situe en aval du lieu de la fuite, près de Washington, dans le nord du Kansas.

Dernière banderille qui a achevé de faire vaciller l’or noir, l’appréciation du dollar, qui recueillait les fruits du ton résolu de la Fed, décidée à faire monter son taux plus haut l’an prochain.

L’essentiel des contrats sur le pétrole sont libellés en dollars, ce qui le rend sensible aux variations de la devise américaine.

A lire aussi...