Le pétrole monte encore grâce à un oléoduc américain à l’arrêt

AWP

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Le Brent termine sur une poussée de 2,50% à 82,70 dollars et le WTI finit sur une grimpée de même ampleur, à 77,28 dollars.

Les cours du pétrole ont signé une troisième séance de hausse consécutive mercredi, aiguillonnés par le relèvement de prévisions de consommation pour l’an prochain ainsi que l’arrêt d’un oléoduc nord-américain qui se prolonge.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, s’est apprécié de 2,50%, pour clôturer à 82,70 dollars.

Quant au prix du baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en janvier, il a lui aussi gagné 2,50%, à 77,28 dollars.

Pour Mark Waggoner, d’Excel Futures, la ruade des cours est principalement attribuable à la suspension de l’oléoduc Keystone, qui achemine ordinaire, chaque jour, environ 600.000 barils depuis le Canada jusqu’aux Etats-Unis.

La rumeur a couru mercredi que TC Energy, l’exploitant canadien de Keystone, allait communiquer de nouvelles informations sur une possible remise en service de l’oléoduc, dont la fermeture a été décidée le 7 décembre après une fuite, la plus importante aux Etats-Unis depuis près de dix ans.

Sollicité par l’AFP, TC Energy a renvoyé aux derniers éléments publiés mardi sur son site, qui ne disaient rien d’un éventuel redémarrage.

«Le fait que nous n’ayons pas de nouvelles soutient les cours, parce que cela bloque des quantités significatives d’arriver jusqu’au Golfe du Mexique» pour être exportées, a commenté John Kilduff, d’Again Capital. «Cela maintient le marché en alerte.»

Pour l’analyste, l’or noir a aussi été entraîné par la révision en légère hausse, de 100.000 barils par jour, de l’estimation de croissance de demande mondiale en 2023 de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), pour un total de 1,7 million de barils par jour.

Plusieurs analystes voient dans le rebond qu’ont connu les prix de l’or noir depuis lundi un élan de courte durée.

«Une fois que la fuite aura été réparée, je m’attends à ce que les cours redescendent, car le marché se concentrera de nouveau sur la demande», exlique John Kilduff.

Le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a montré, mercredi, que la demande de produits pétroliers aux Etats-Unis était inférieure de près de 14% à son niveau de l’an dernier à la même époque.

«C’est la saison des courses pour les fêtes de fin d’année», a insisté John Kilduff. «Habituellement, ces semaines équivalent celles de la saison estivale.»

Pour Craig Erlam, d’Oanda, l’incertitude concernant la demande est accentuée par l’assouplissement des règles sanitaires en Chine, qui a fait flamber le nombre de cas ces derniers jours.

Mercredi, la Commission nationale de santé (NHC) chinoise a indiqué qu’elle ne publierait plus de chiffre pour les nouveaux cas asymptomatiques, alors qu’elle le faisait jusqu’ici quotidiennement.

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