Le pétrole rebondit enfin sur des achats à bon compte

AWP

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Le Brent termine sur un gain de 2,48% à 77,99 dollars et le WTI finit sur une grimpée de 3,02% à 73,17 dollars.

Les cours du pétrole ont enfin rebondi lundi, stimulés par des achats à bon compte d’opérateurs opportunistes, ainsi qu’à la faveur d’un temps plus froid en Europe et bientôt aux Etats-Unis.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a gagné 2,48%, clôturant à 77,99 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en janvier, il s’est lui apprécié de 3,02%, à 73,17 dollars.

Brent et WTI restaient sur six séances négatives d’affilée, qui avaient raboté leurs prix de plus de 12% chacun.

«On était à la recherche d’un plancher, et en quatre ou cinq semaines, on est passé (pour le WTI) de plus de 90 dollars (début novembre) à 70 dollars» vendredi, a expliqué Stephen Schork, analyste et auteur du Schork Report.

«Maintenant, on cherche à rebondir», a-t-il ajouté, «et je m’attends à ce qu’on trouve du soutien et qu’on se maintienne autour de ces niveaux».

Autre élément capable de redonner de l’allant au marché: les conditions météorologiques dégradées dans l’hémisphère nord.

En Europe, une masse d’air froid provenant de l’Arctique a fait descendre les températures de plusieurs degrés en deçà des moyennes de saison.

Aux Etats-Unis, un front froid va balayer une bonne partie de l’Est du pays, avec le thermomètre bloqué au-dessous de zéro à Cleveland, Chicago ou Indianapolis.

Au rebond technique et à l’augmentation de la consommation d’énergie liée au froid s’ajoutait la fermeture de l’oléoduc Keystone, qui achemine ordinairement environ 600.000 barils du Canada vers les Etats-Unis.

Dimanche, l’opérateur de l’oléoduc, TC Energy, a indiqué ne pas pouvoir, pour l’heure, donner de calendrier de remise en service de l’installation, victime d’une fuite dans le Kansas, et arrêté depuis mercredi.

Le marché continue d’évaluer les effets, limités en l’état, de la mise en place du mécanisme de plafonnement des prix du pétrole russe livré à d’autres destinations que l’Europe.

Selon le cabinet Eurasia Group, le blocage à l’entrée du détroit du Bosphore, qui avait paralysé, depuis une semaine, de nombreux tankers chargés de pétrole russe, «semble se résoudre».

Les autorités turques, qui n’entendaient laisser passer que les navires assurés même en cas de violation du plafonnement, «permettent l’entrée sans restriction» désormais, toujours selon Eurasia Group.

Sollicité par l’AFP, l’International Group of P&I Clubs, qui regroupe les assureurs couvrant environ 90% des besoins du marché du transport d’or noir, n’a pas répondu dans l’immédiat.

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