Pétrole/USA: décollage surprise des stocks dû à la météo

AWP

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Durant la semaine achevée le 9 décembre, les réserves commerciales ont grimpé de 10,2 millions de barils, alors que les analystes anticipaient une baisse de 3,5 millions.

Les réserves commerciales de pétrole ont bondi la semaine dernière selon des chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’informations sur l’énergie (EIA), un sursaut principalement dû à de mauvaises conditions météo qui ont perturbé les exportations.

Durant la semaine achevée le 9 décembre, ces stocks commerciaux ont grimpé de 10,2 millions de barils, quand les analystes anticipaient une baisse de 3,5 millions, selon un consensus établi par l’agence Bloomberg.

Cette augmentation est à relativiser par la nouvelle fonte, de 4,7 millions de barils, des réserves stratégiques, au plus bas depuis janvier 1984.

Elle s’explique, par ailleurs, par un ajustement statistique de l’offre de pétrole aux Etats-Unis de 2,2 millions de barils par jour, soit près de 16 millions de barils sur la semaine.

Selon Matt Smith, de Kpler, cette correction est due à du brouillard dans la région de Houston (Texas), qui a limité les exportations depuis cette zone majeure pour le commerce du pétrole américain.

L’analyste s’attend ainsi à un ajustement à la baisse dans les prochaines publications, à mesure que le brut bloqué aux Etats-Unis pourra de nouveau être exporté normalement.

L’effet sur les stocks a encore été augmenté par l’accélération des importations (-14%), qui devraient ralentir dans les prochains rapports hebdomadaires du fait de l’arrêt de l’oléoduc Keystone, qui transporte, en temps ordinaire, environ 600.000 barils par jour du Canada aux Etats-Unis, rappelle Matt Smith.

Durant la semaine considérée, les réserves d’essence ont elles augmenté quasiment du double de ce qui était prévu par les analystes, soit 4,7 millions de barils contre 2,5 annoncés.

C’est le signe d’une demande anémique aux Etats-Unis, qui est restée inférieure de 13% à celle de la même époque l’an dernier. Elle se situe au plus bas depuis janvier.

Quant à la production, elle a légèrement reculé, à 12,1 millions de barils par jour, soit le haut de la fourchette dans laquelle elle évolue depuis plus de six mois, à l’exception des 12,2 millions durant la semaine achevée le 2 décembre.

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