L’indice EuroStoxx 50 a poursuivi sa hausse ces derniers jours, tiré vers le haut par les valeurs de luxe grâce aux solides résultats de LVMH publiés hier. Le géant du luxe français a surpris en annonçant une hausse de 17% de son chiffre d’affaires au premier trimestre, deux fois plus que ce que prévoyaient les analystes. La première capitalisation boursière européenne, LVMH, a ainsi bondi de 5,65% sur la seule séance d’hier, étendant ainsi ses gains à 30% depuis le début de l’année.

La hausse du marché européen n’est toutefois plus homogène. Le CAC 40 et le FTSE 100 poursuivent leur hausse, mais le DAX, le SMI, le FTSE MIB et l’IBEX restent à l’équilibre depuis le début de la semaine. Cette hausse de l’EuroStoxx 50 semble donc cacher une certaine fragilité de la tendance haussière.

Les résultats des grandes banques américains et de Hermès et les publications des ventes au détail et de la production industrielle des Etats-Unis seront les principaux catalyseurs ce vendredi. Les commentaires des grandes banques américaines seront suivis de très près compte tenu de la récente crise sur les banques régionales et des craintes de récession.

Prévision du cours de l’EuroStoxx 50

Du point de la vue de l’analyse technique, la configuration de l’EuroStoxx 50 est haussière, mais le couple rendement/risque devient de plus en plus en faveur des ventes à l’approche du sommet de 2022 à 4515 points. Il sera toutefois préférable d’attendre un signal baissier pour spéculer sur une jambe de baisse, comme un repli sous la moyenne mobile à 20 séances. En cas de retracement, le premier support majeur à surveiller sera le creux de mars à 4000 points. A l’inverse, si la hausse se poursuit, la prochaine résistance clé à surveiller sera le sommet de 2007 à 4600 points.

La tendance de fond dépendra essentiellement des perspectives économiques, en particulier du risque de récession. Le risque de récession devient important des deux côtés de l’Atlantique en raison des politiques monétaires et de la dégradation de la consommation des ménages. De plus, les marchés de l’emploi restent globalement solides, mais commencent à se détendre depuis quelques mois.

Plus la prochaine récession sera tardive, plus les chances d'une poursuite de la tendance haussière vers les sommets de 2007 seront grandes. À l'inverse, si la prévision de Bank of America d'une récession américaine au troisième trimestre s'avère exacte, une correction du marché boursier est probablement très proche.