Le dollar DXY continue à progresser à court terme, s'approchant de ses plus hauts niveaux depuis plus de trois semaines après un ton hawkish des Minutes de la Fed. Selon le dernier compte-rendu de la réunion de politique de la Fed, tous les responsables ont continué à penser que le maintien d'une politique restrictive serait approprié et «presque tous» ont estimé qu'il serait nécessaire d'augmenter les coûts d'emprunt cette année.

Le dollar est également soutenu à court terme par des statistiques européennes et chinoises décevantes. L'indice PMI composite de la zone euro a été révisé à la baisse à 49,9 en juin, contre une estimation préliminaire à 50,3, soit le niveau le plus bas depuis décembre, tandis que l'indice PMI composite Caixin de la Chine est tombé à 52,5 en juin, soit le niveau le plus bas depuis janvier.

La hausse du dollar a toutefois été ralenti par des commandes d'usines américaines plus faibles que prévu hier et une hausse des commandes industrielles allemandes nettement plus élevées que prévu ce matin.

Les cambistes sont désormais dans l’attente du rapport sur l’emploi d’ADP, des inscriptions hebdomadaires au chômage, du PMI des services, de l’indice ISM non manufacturier et du rapport JOLTS ce jeudi, puis du rapport sur l’emploi officiel du BLS.

Analyse technique du cours du dollar DXY

Du point de vue de l’analyse technique, la configuration du dollar DXY est baissière à l’intérieur d’un triangle descendant dans lequel il évolue depuis le début de l’année. Toutefois, il semblerait que la pression acheteuse redevienne progressivement dominante étant donné que le dollar n’a pas attendu de revenir en bas de son triangle descendant pour rebondir courant juin.

Le dollar DXY est désormais au contact de sa moyenne mobile à 200 séances à environ 103 points. Un dépassement de cette moyenne mobile serait un premier signal encourageant de long terme et une sortie par le haut du triangle serait un signal technique encore plus positif. Les perspectives de fond redeviendraient alors haussières et la première résistance à surveiller serait le plus haut de l’année à environ 105,40 points avant le plus haut de l’année dernière à environ 114 points. Une telle hausse est envisageable en cas de net regain d’aversion au risque ou si l’économie de la zone euro tombe en récession avant les Etats-Unis.