Le géant italien de l’assurance confirme sa stratégie et ses objectifs pour 2021, malgré le contexte chahuté par l’épidémie de COVID-19.
Le numéro un de l’assurance en Italie, Generali, dispose encore de 2,5 milliards d’euros (2,7 milliard de francs) pour d’éventuelles acquisitions dans le cadre de son plan stratégique 2019-2021, a indiqué son patron mercredi, en soulignant que la pandémie pouvait faire naître de nouvelles opportunités.
Philippe Donnet s’exprimait à l’occasion de la journée des investisseurs de Generali, qui a confirmé mercredi sa stratégie et ses objectifs pour 2021, malgré le contexte chahuté par l’épidémie de COVID-19.
«Nous avons encore 2,5 milliards d’euros, du plan, à allouer à des acquisitions. Le scénario décrit il y a deux ans (quand Generali a présenté son plan stratégique 2019-2021) est encore valide; avec le COVID il pourrait y avoir de nouvelles opportunités», a souligné le dirigeant français lors d’une conférence avec des analystes.
Alors qu’on l’interrogeait sur la taille de ses éventuelles acquisitions, il a souligné que «c’est la qualité qui compte, pas la dimension, donc le prix et la capacité à s’intégrer dans Generali».
«Nous serons pro-actifs comme toujours, sur les acquisitions de petite ou moyenne taille, mais nous sommes ouverts à toutes les options», a-t-il ajouté.
Generali s’est félicité d’avoir déjà atteint une partie des objectifs de son plan stratégique présenté fin 2018, et de pouvoir confirmer les autres, comme une hausse du bénéfice par action de 6 à 8% par an et des dividendes cumulés de 4,5-5 milliards sur la période 2019-2021.
Le troisième assureur européen en termes de capitalisation boursière a souligné avoir réduit sa dette financière de 1,9 milliard d’euros, atteignant cet objectif avec un an d’avance.
Generali a défini des «priorités stratégiques claires» pour la suite, comme son développement dans la gestion d’actifs, segment pour lequel il vise un bénéfice net de 400 millions d’euros en 2021, contre 350 millions en 2020. Il entend parallèlement maintenir sa forte position dans le secteur des assurances, tout en accélérant la numérisation et en augmentant son plan de réduction des coûts (100 millions d’euros d’économies en plus prévus pour 2021).
«Le groupe fait face à la crise mondiale la plus grave de l’après-guerre, en s’appuyant sur ses atouts» comme «l’excellence technique, un important réseau de distribution et un modèle d’activité diversifié», a souligné M. Donnet, ajoutant: «les résultats obtenus sont la preuve que nous avons le savoir-faire pour affronter les défis de la pandémie et des taux bas».
«Nous sommes un groupe solide et résilient», a-t-il martelé, en évoquant les bons résultats publiés le 12 novembre, qui étaient supérieurs aux attentes.
Sur les neuf premiers mois de 2020, Generali a vu son bénéfice net reculer de 40%, à 1,29 milliard d’euros, en raison notamment de l’impact de l’épidémie. Son résultat opérationnel a en revanche progressé de 2,3%, à 4,02 milliards d’euros, grâce la croissance des segments Dommages et Gestion d’actifs ainsi qu’à de récentes acquisitions.