Credit Suisse avance dans la création de CS First Boston avec le rachat de The Klein Group

AWP

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Michael Klein, qui cède ainsi son activité de banque d’affaires, prendra les commandes de la future entité en voie d’autonomisation du groupe bancaire zurichois.

Credit Suisse a annoncé jeudi, en marge de ses résultats annuels, le rachat de l’américain The Klein Group (MK&C), l’activité de banque d’affaires de Michael Klein. Ce dernier prendra les commandes de CS First Boston, la future banque d’affaires en voie d’autonomisation du groupe bancaire zurichois.

Le prix de l’acquisition a été fixé à 175 millions de dollars, partiellement sous forme d’obligation convertible en actions CS First Boston, a précisé la banque aux deux voiles dans un communiqué. M. Klein prendra également les commandes de l’activité Banking et de la région Amériques. Il rejoint ainsi la direction générale de Credit Suisse.

MK&C, dont le siège est à New York et qui emploie une quarantaine de personnes, a prêté ses conseils pour des opérations représentant une valeur de 1500 milliards de dollars depuis sa création en 2010. L’activité a été décrite comme étant «constamment rentable». Dans la foulée de ce rachat, les employés de la firme américaine vont rejoindre CS First Boston.

Le patron de Credit Suisse, Ulrich Körner, a évoqué «une opportunité exceptionnelle» pour le groupe bancaire zurichois et une «décision stratégique pour créer de la valeur pour les actionnaires». M. Klein «est un banquier exceptionnel et un négociateur éprouvé», a ajouté Ulrich Körner. Selon ce dernier, l’arrivée de l’homme d’affaires américain va porter les activités de CS First Boston.

Impact limité sur les fonds propres

Le directeur général de Credit Suisse a insisté sur le fait que la création de CS First Boston comme entité indépendante était «une étape importante dans la transformation» de la banque. L’opération de rachat, finalisée au premier semestre, doit avoir un impact inférieur à 10 points de base sur le ratio de fonds propres durs (CET1).

Credit Suisse conservera le contrôle de la nouvelle entité et se réserve le droit d’y intégrer d’autres capitaux. L’autonomisation de cette nouvelle entité devrait cependant prendre deux ans ou plus, a détaillé M. Körner lors d’une conférence de presse téléphonique. Plusieurs investisseurs sont intéressés à participer à la future structure.

Fin octobre, le groupe avait indiqué avoir reçu l’intérêt d’un investisseur, non identifié, qui serait prêt à injecter 500 millions de dollars dans la nouvelle entité. Cet intérêt est toujours d’actualité, a insisté le patron.

Avec la restructuration et l’externalisation de sa banque d’affaires, Credit Suisse compte réduire les risques qui y sont liés. De 45-50 milliards précédemment, les actifs pondérés aux risques (RWA) devraient passer à terme autour de 20 milliards sous la nouvelle entité, selon des documents de présentation. L’exposition aux effets de levier doit quant à elle baisser de 100 milliards à moins de 50 milliards.

A terme, Credit Suisse compte dégager des recettes supérieures à 2,5 milliards de dollars avec CS First Boston, dont une introduction en Bourse ou une externalisation sont agendées d’ici au plus tôt fin 2024.

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