La société d’investissement Artemis a vu sa rentabilité prendre le chemin de la cave sur les six premiers mois de l’année. Le chiffre d’affaires du propriétaire du cuisiniste Franke s’est érodé de 2,1% à 1,79 milliard de francs, quand son excédent d’exploitation (Ebit) a été élagué de près d’un quart à 97,5 millions.

La marge opérationnelle s’est contractée de 1,2 point de pourcentage à 5,5% sous l’effet combiné de renchérissement dans la logistique, les matières premières, les composants et l’énergie, énumère le compte-rendu à mi-parcours diffusé mardi. Le bénéfice net a chuté de 27,9% à 96,0 millions de francs.

Franke a vu ses recettes fondre de près de 8% à 1,30 milliard, pour l’essentiel du fait d’effets de change défavorables. Son résultat opérationnel a reculé de manière plus que proportionnelle, de 17% à 88,9 millions.

Le spécialiste de l’usinage et du formage de tôles Feintool, dans lequel Artemis dispose d’une courte majorité, a généré un chiffre d’affaires de 450 millions de francs pour un Ebit de 12,2 millions.

Sans avancer de chiffres absolus, Artemis indique avoir vu ses revenus progresser de près de 4% dans l’immobilier, à la faveur d’un abaissement à 0,2% du taux de vacance.

Dans le domaine de la gestion d’actifs, les participations de 20% à 30% dans Autoneum et Forbo ont au moins maintenu leurs contributions, tandis que celles dans Arbonia et Adval Tech ont réduit les leurs.

Évoquant des perspectives moroses pour la conjoncture européenne et chinoise en particulier, la direction laisse augurer une poursuite du tassement de la demande et l’adoption de contre-mesures non spécifiées.