Le dollar parade, porté par une économie américaine à la santé insolente

AWP

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Vers 22h, le billet vert prenait 1,07% face à la monnaie unique, à 1,0968 dollar pour un euro. Il gagnait aussi 1,24% contre la livre sterling, à 1,2784 dollar pour une livre.

Le dollar s’appréciait nettement face à la plupart des devises majeures jeudi, fouetté par plusieurs indicateurs qui témoignent de la résilience de l’économie américaine et offrent de la marge de manoeuvre à la Fed pour rester offensive sur le plan monétaire.

Vers 20H00 GMT, le billet vert prenait 1,07% face à la monnaie unique, à 1,0968 dollar pour un euro. Il gagnait aussi 1,24% contre la livre sterling, à 1,2784 dollar pour une livre.

«Cette semaine n’aurait pas pu être meilleure pour le dollar», a résumé Christopher Vecchio, analyste de Tastylive.

Mercredi, après que la banque centrale américaine (Fed) a relevé son taux directeur d’un quart de point de pourcentage, son président Jerome Powell a laissé la porte ouverte à un relèvement supplémentaire dès septembre, sans donner de signal clair.

Jeudi, tous les indicateurs du jour ont confirmé que l’économie américaine se portait bien mieux, à ce stade, que ne l’anticipait quiconque en début d’année.

La croissance a ainsi notamment accéléré au deuxième trimestre, à 2,4% en rythme annuel, contre 2,0% pour les trois mois précédents.

Ces chiffres ont propulsé les taux obligataires vers le haut. Le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans a ainsi franchi 4% pour la première fois depuis deux semaines.

Dans le même temps, les taux européens ne se sont tendus que modérément, après la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de remonter, elle aussi, son principal taux directeur d’un quart de point.

L’écart entre les taux allemands et américains à dix ans est monté à son plus haut niveau depuis plus de sept mois, à l’avantage des seconds, ce qui a joué pour le dollar, rendant les placements dans cette devise plus attractifs.

«Je dirais que les taux européens ont atteint un pic», explique Christopher Vecchio, pour qui l’euro «a franchi son sommet de l’année» et pourrait connaître des mois difficiles face au «greenback», l’un des surnoms du dollar.

Pour lui, la Fed a encore de la marge pour durcir sa politique monétaire, à la différence de la zone euro, dont la conjoncture économique se dégrade à vitesse accélérée.

A l’image de Jerome Powell, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a indiqué qu’une pause, comme une nouvelle hausse, étaient possibles lors de la prochaine réunion du conseil des gouverneurs, en septembre.

Mais alors qu’ils donnaient encore nettement l’avantage, il y a deux semaines, au scénario d’un nouveau relèvement des taux de l’institution européenne, les opérateurs voient désormais ce scénario comme minoritaire, ce qui sape la devise commune à 20 pays européens.

Face au dollar tout puissant, seul le yen surnageait, bénéficiant, selon Christopher Vecchio, de nouvelles rumeurs sur une modification du plafonnement des taux obligataires à 10 ans par la Banque du Japon (BoJ), ce qui constituerait l’amorce d’un virage monétaire.

La BoJ doit rendre sa décision de politique monétaire vendredi, à l’issue de sa réunion.

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