Le dollar profite de la hausse des taux obligataires pour se ressaisir

AWP

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Vers 21h40, le billet vert s’octroyait 0,61% face à la monnaie unique, à 1,1133 dollar pour un euro.

La hausse des taux obligataires redonnait des couleurs au dollar jeudi, les dernières nouvelles de l’économie américaine confirmant que son ralentissement reste très progressif.

Vers 19H40 GMT, le billet vert s’octroyait 0,61% face à la monnaie unique, à 1,1133 dollar pour un euro. Le «greenback», l’un des surnoms du dollar, paradait aussi face à la livre (+0,56%) et au yen (+0,29%).

Pour Joe Manimbo, de Convera, l’indicateur du jour sur l’emploi, qui a fait était de 228.000 nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage, contre 240.000 attendues, soit le plus faible total depuis mai.

«Cela montre que le marché du travail reste résilient et que les entreprises n’en sont pas encore à licencier à un rythme élevé», malgré le cycle de resserrement monétaire en cours, a estimé, dans une note, Rubeela Farooqi de High Frequency Economics.

Ces chiffres ont légèrement relancé l’hypothèse d’une hausse supplémentaire du taux directeur de la banque centrale américaine (Fed) d’ici la fin de l’année après celle, quasiment actée, de la semaine prochaine.

Ce repositionnement des opérateurs a contribué à une remontée des taux obligataires américains. Le rendement des emprunts d’Etat à dix ans est remonté à 3,84%, contre 3,74% la veille en clôture.

Une tension sensiblement plus marquée que celle des taux d’autres pays comme l’Allemagne ou la France, qui se sont moins durcis.

Pour Juan Manuel Herrera, de Scotiabank, le mouvement pourrait aussi tenir à des prises de bénéfices, après que le taux à 10 ans soit tombé mercredi à son plus bas niveau depuis trois semaines.

Le prix des obligations évoluant en sens opposé de leur taux, les bons du Trésor américains restaient ainsi sur une longue séquence de hausse, consécutive à des données témoignant d’une décélération de l’inflation plus marquée que prévu aux Etats-Unis.

Ailleurs sur le marché des changes, la livre turque n’a pas profité de la hausse, annoncée jeudi, de 2,5 points de pourcentage du taux directeur de la banque centrale, passé à 17,5% contre 15%.

La livre était quasiment stable face au billet vert, à 26,7954 livres pour un dollar.

Ce relèvement a été jugé insuffisant par plusieurs observateurs compte tenu du niveau encore très élevé de l’inflation (38,2% sur un an en juin).

Le rand a lui souffert du statu quo de la banque centrale sud-africaine (SARB), qui a choisi jeudi de maintenir son taux directeur inchangé, à 8,25%, après une série de dix hausses consécutives.

Le «greenback» prenait 0,47% face à la devise sud-africaine.

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