Le dollar plus ferme avant les réunions de banques centrales

AWP

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Vers 22h, le billet vert s’élevait de 0,57% face à la monnaie unique, à 1,1062 dollar pour un euro, et de 0,26% face à la livre sterling, à 1,2818 dollar pour une livre.

Le dollar reprenait encore des couleurs lundi face à l’euro et à la livre, après la publication d’indicateurs qui ont confirmé que l’économie américaine résistait mieux au resserrement monétaire que la plupart de celles du Vieux continent.

Vers 19H55 GMT, le billet vert s’élevait de 0,57% face à la monnaie unique, à 1,1062 dollar pour un euro, et de 0,26% face à la livre sterling, à 1,2818 dollar pour une livre.

Pour Marc Chandler, de Bannockubrn Global Forex, le «greenback», l’un des surnoms du dollar, se reprend après le dérapage lié aux indicateurs d’inflation américains moins élevés que prévu, qui «paraissait exagéré». L’euro avait ainsi progressé jusqu’à 1,1276 dollar, pour la première fois depuis 17 mois.

«On s’était même mis à parler d’une première baisse de taux» de la banque centrale américaine (Fed) «dès la fin de l’année», rappelle l’analyste.

Depuis, le «buck», un autre surnom du dollar, a repris du terrain, un élan qui s’est poursuivi lundi à la faveur de la publication de plusieurs indicateurs macroéconomiques.

L’indice PMI a montré que l’activité manufacturière s’essoufflait nettement en zone euro en juillet, dans des proportions plus marquées qu’anticipé par les économistes.

En Allemagne, l’indice a même chuté à 38,8, un niveau plus observé depuis les tout premiers mois de la pandémie de Covid-19, en 2020.

Parallèlement, si le même indicateur aux Etats-Unis a aussi témoigné d’une contraction, à 49 alors que l’équilibre (production inchangée) est à 50, le chiffre a surpris favorablement les analystes et marqué un rebond par rapport à juin (46,3).

Pour Joe Manimbo, de Convera, ces données montrent que «la première économie mondiale tient le coup», d’autant que l’indice PMI dans les services reste en expansion (52,4).

La résistance des Etats-Unis offre de la marge de manoeuvre à la Fed, avant sa réunion de politique monétaire, mardi et mercredi.

Au-delà de la décision en elle-même, soit un relèvement d’un quart de point du taux directeur selon la quasi-totalité des projections, «je m’attends à ce que (le président de la Fed Jerome) Powell ne revienne pas sur les prévisions de juin», qui évoquaient au moins une nouvelle hausse d’ici la fin de l’année, annonce Marc Chandler.

Côté Banque centrale européenne (BCE), en revanche, les analystes de High Frequency Economics envisagent un «pivot» de l’institution européenne après une hausse de taux jeudi, pour prendre en compte la dégradation de la conjoncture européenne.

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