Les marchés mondiaux peinent après la détente du marché de l’emploi américain

AWP

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Paris perd 0,27%, Milan 0,63%, Francfort 0,67% et Londres gagne 0,34%. A Zurich, le SMI perd 0,46%.

Les chiffres du marché de l’emploi américain, jugés de bon augure par les analystes, ne parviennent pas à pousser les Bourses mondiales à la hausse vendredi.

Les Bourses européennes ont terminé dans le rouge, lestées par la montée des prix du pétrole: Paris a perdu 0,27%, Francfort 0,67%, Milan 0,63%. Seule Londres a gagné 0,34%, soutenue par les valeurs pétrolières. En Suisse, l’indice vedette SMI a perdu 0,46%.

Wall Street évoluait de façon mitigée après un début de séance dans le vert: vers 15H50 GMT, le Dow Jones était quasi stable (+0,03%), tandis que le S&P 500 cédait 0,10% et le Nasdaq 0,30%.

L’économie américaine a créé 187.000 emplois en août, soit davantage que les 170.000 postes attendus par les économistes. Le taux de chômage est remonté à 3,8%, au plus haut depuis un an et demi, et le salaire horaire moyen n’a progressé que de 0,2% sur un mois.

Le taux de participation atteint 62,8%, son plus haut niveau depuis février 2020 au début de la pandémie de Covid-19, une bonne nouvelle pour Sophie Chauvellier gérante de Dorval AM, car la baisse du taux de participation était l’un des facteurs de surchauffe du marché de l’emploi.

Selon Christophe Boucher, directeur des investissements d’ABN AMRO Investment Solutions, «cette détente générale du marché du travail est une bonne nouvelle pour la Fed», la banque centrale américaine.

Ces données «suggèrent que nous avons probablement assisté à la dernière hausse des taux de la Fed pour ce cycle économique», prévoit Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt de la dette américaine à deux ans, le plus sensible aux anticipations de politique monétaire, a d’abord reculé avant de revenir proche de son niveau de clôture de jeudi, à 4,88%.

Idem pour le dollar dont la variation s’est inversée après une baisse constatée dans la foulée de la publication du rapport sur l’emploi. Le billet vert gagnait 0,51% face à l’euro, à 1,0788 dollar pour un euro vers 15H50 GMT.

Le rendement du Bon du Trésor à 10 ans montait lui à 4,19% contre 4,11% jeudi.

Ces variations peuvent être le signe d’un repositionnement des investisseurs après un net recul des rendements obligataires en début de semaine. Un jour férié aux Etats-Unis lundi peut aussi influencer les variations avant le week-end.

Le pétrole américain à un plus haut de l’année

Les cours du pétrole ont accéléré leur hausse vendredi, profitant de la détente du billet vert après des chiffres sur l’emploi américain qui laissent présager une pause dans les hausses des taux de la Fed, sur fond d’attentes de réduction de l’offre de membres de l’Opep+.

Vers 15H50 GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en octobre gagnait 1,63% à 84,99 dollars, peu après avoir touché à 85,19 dollars son plus haut prix depuis novembre.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, prenait 1,51% à 88,15 dollars, proche de son plus haut niveau de l’année.

Les deux références mondiales du pétrole sont en passe de réaliser un fort gain hebdomadaire, entre 4 et 6%.

Novo Nordisk, première capitalisation européenne

La capitalisation boursière de la société pharmaceutique danoise Novo Nordisk a atteint 425,48 milliards de dollars à la clôture, selon le fournisseur de données Factset, devenant la première plus importante en Europe en passant au-dessus de celle du géant français du luxe LVMH (420,94 milliards de dollars).

La valeur totale des actions de Novo Nordisk (+1,62% à Copenhague) a atteint un pic à 421,2 milliards de dollars. Le cours de son action a bondi début août avec les résultats positifs concernant l’efficacité d’un traitement contre l’obésité.

L’automobile dans le décor

Une note des analystes d’UBS a jeté un froid sur tout le secteur automobile européen à quelques jours du début du salon de Munich. La banque a notamment dégradé le constructeur Renault (-6,25% à Paris) et Volkswagen (-4,18% à Francfort) en raison de la concurrence chinoise. BMW recule aussi de 3,06%, Mercedes de 2,49%, Stellantis de 2,05%. 

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