Les marchés européens se montraient sereins jeudi après la publication d’une stagnation de l’inflation en zone euro en août, tandis que les chiffres pour les Etats-Unis garderont les investisseurs américains en haleine jusqu’à 12H30 GMT.

Parmi les Bourses européennes, Londres (+0,02%) et Milan (+0,03%) étaient plutôt stables vers 11H15 GMT, tandis que Paris cédait 0,20% et Francfort avançait de 0,54%. Ces quatre places s’apprêtent à terminer le mois d’août sur une perte mensuelle.

Le taux d’inflation annuel de la zone euro est resté stable en août à 5,3%, a annoncé jeudi Eurostat. Le chiffre est supérieur aux anticipations des analystes de Factset et Bloomberg qui tablaient en moyenne sur un ralentissement à 5,1%.

«Bien que ces données puissent être préoccupantes, la bonne nouvelle est que l’inflation de base (qui ne prend pas en compte les prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, NDLR), la mesure préférée de la Banque centrale européenne (BCE), a ralenti comme prévu», rapporte Christophe Boucher, directeur des investissements d’ABN Amro Investment Solutions.

De plus, la hausse des prix des services a ralenti modérément à 5,5% (-0,1 point).

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des dettes souveraines européennes, reculaient, en particulier les échéances à court terme qui sont plus sensibles aux anticipations de politique monétaire.

Le rendement de l’emprunt de l’Etat allemand à deux ans s’établissait à 2,99% contre 3,06% à la clôture de mercredi et celui à dix ans baissait à 2,50% contre 2,54% la veille.

Pour Christophe Boucher, ces chiffres d’inflation, combinés «à une détérioration des perspectives économiques, seront probablement suffisants pour que la BCE fasse une pause (dans ses hausses de taux, NDLR) lors de sa réunion de septembre».

L’euro piquait du nez également face au dollar: -0,48% à 1,0871 dollar pour un euro vers 11H10 GMT.

Aux Etats-Unis, les investisseurs restent prudents avant la publication à 12H30 GMT de l’indice PCE de juillet, indicateur d’inflation privilégié par la Banque centrale américaine, la Fed.

Les contrats à terme des trois principaux indices de Wall Street pointent vers une ouverture proche de l’équilibre.

Les dernières données macroéconomiques ont montré un refroidissement du marché du travail, ce qui devrait permettre à la Fed de «simplement attendre de voir l’impact de sa dernière (et agressive) campagne de resserrement monétaire», estime Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

En Chine, les Bourses de Shanghai et Hong Kong ont perdu 0,55% chacune, après la publication d’une nouvelle contraction de l’activité manufacturière en Chine en août, pour le cinquième mois consécutif. L’indicateur est toutefois ressorti un peu au-dessus des attentes des analystes.

Le géant bancaire UBS a engrangé un bénéfice net de 29 milliards de dollars au 2e trimestre 2023, grâce au rachat à un prix défiant toute concurrence de sa grande rivale Credit Suisse, dont l’intégration devrait donner lieu à plus de 10 milliards de dollars d’économies.

Credit Suisse a pour sa part essuyé une perte avant impôts de 8,9 milliards de francs suisses (9,2 milliards d’euros).

L’action UBS grimpait de 5,73% à Zurich.

Les prix du pétrole évoluaient en petite hausse vers 11H10 GMT, toujours poussés par les tensions sur l’offre en raison des coupes de production de certains grands pays producteurs et après la publication des stocks hebdomadaires aux Etats-Unis, en très forte chute.

Le baril de Brent de Mer du Nord prenait 0,75% à 86,50 dollars et celui de WTI américain 0,69% à 82,20 dollars.

Le prix du gaz en Europe reculait de 5,76% à euros le mégawattheure.

Le bitcoin était stable à 27.230 dollars.