Hausse des Bourses, repli des taux après des chiffres bienvenus sur l’emploi US

AWP

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Paris avance de 1,52%, Francfort de 0,88%, et Londres de 1,72%. A Zurich, le SMI gagne 0,62%.

Les marchés boursiers, déjà dans le vert en début de séance mardi, ont reçu un soutien supplémentaire avec la publication de chiffres jugés positifs sur le front de l’emploi américain, ce qui a provoqué une détente du marché obligataire.

Après des hausses de plus de 1% lundi, les places européennes ont conservé leur élan, Paris a pris 0,67%, Milan a gagné 1,21%. Fermée lundi en raison d’un jour férié, la Bourse de Londres s’est rattrapée, montant de 1,72%.

Quant à Francfort, elle a progressé de 0,88%, réagissant peu à l’annonce par le gouvernement d’un vaste plan de relance de l’activité économique allemande. 

La Bourse de New York, qui avait commencé hésitante, s’est installée dans le vert après la publication d’une baisse des emplois vacants aux Etats-Unis à 8,8 millions en juillet, au plus bas depuis mars 2021, selon le rapport JOLTS du ministère américain du Travail.

Vers 16H00 GMT, le Dow Jones avançait de 0,55%, le S&P 500 de 1,12% et le Nasdaq de 1,59%.

Cette apparente mauvaise nouvelle pour les travailleurs peut être interprétée comme un signe bienvenu de détente du marché du travail car cela pourrait inviter la Fed à renoncer à relever encore les taux d’intérêt.

En réaction sur le marché obligataire, le taux de l’emprunt à deux ans des Etats-Unis, le plus sensible aux anticipations de politique monétaire, se détendait à 4,88%, au plus bas depuis le 11 août, contre 5,05% lundi à la clôture. Le rendement de l’échéance à 10 ans tombait à 4,12% contre 4,20% lundi. 

En Europe les taux souverains à dix ans refluaient aussi, celui de la dette allemande à dix ans s’établissant à 2,51% contre 2,56% lundi.

«Le ratio emplois vacants rapporté aux chercheurs d’emplois est encore élevé comparé à la période prépandémique mais cela va dans la bonne direction, indiquant un assouplissement des conditions du marché du travail», a commenté Rubeela Farooqi, économiste pour HFE.

Ces chiffres font office de mise en bouche avant le rapport mensuel de l’emploi américain, attendu vendredi. Les investisseurs scruteront aussi jeudi l’indicateur des prix PCE aux Etats-Unis, baromètre d’inflation privilégié de la banque centrale américaine (Fed), et des données sur l’inflation en août en zone euro.

Ces statistiques américaines seront «le point important et vrai rendez-vous de la semaine», prévoit Aurélien Buffault, directeur des gestions obligataires de Delubac AM, qui rappelle que «la Fed a clairement dit que (sa politique monétaire) va dépendre des indicateurs économiques», ce qui rend cruciale chaque publication.

En Chine, les Bourses ont connu deux séances fastes avec l’annonce lundi par les autorités chinoises de mesures pour soutenir les marchés financiers et la tenue de discussions entre Chine et Etats-Unis sur leurs échanges commerciaux.

Les financières sur le devant

Les entreprises de la finance sont recherchées après les résultats meilleurs qu’attendu de la compagnie d’assurance néerlandaise NN Group (+10,15%). La publication entraînait d’autres noms dans le secteur, comme Barclays (+4,15%) et Natwest (+3,59%), Abrdn (+01,77%) à Londres, Amundi (+1,49%) et Eurazeo (+2,92%) à Paris. 

Adler s’enfonce encore

Le géant de l’immobilier allemand Adler (-14,6% à Francfort), déjà dans la tourmente après des accusations de fraude comptable, a dévissé après l’annonce mardi d’une baisse significative du bénéfice opérationnel au premier semestre, sur fond de recul des revenus locatifs.

Détente sur le marché du gaz européen

Le prix du gaz en Europe reculait (-9,02% à 34,95 euros le mégawattheure) vers 15H50 GMT, après avoir nettement progressé lundi, alors qu’une grève sur des sites de production de gaz naturel liquéfié en Australie débutera le 7 septembre. 

Les cours du pétrole montent légèrement vers 15H50 GMT. Le baril de Brent de Mer du Nord valait 84,71 dollars (+0,34%) et celui de WTI américain 80,41 dollars (+0,39%). 

L’euro progressait de 0,33% face au dollar, à 1,0855 dollar pour un euro. 

Le bitcoin grimpait de 5,60% à 27.436 dollars, après une décision de justice aux Etats-Unis jugée favorable pour le développement de produits d’investissements spécialisés dans les cryptomonnaies.
 

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