Les Bourses mondiales divisées pour terminer un mois difficile

AWP

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Paris avance de 0,65%, Francfort de 0,35%, Londres de 0,46% et Milan perd 0,29%. A Zurich, le SMI gagne 0,32%.

Les marchés mondiaux sont divisés jeudi, dernière séance d’un mois d’août difficile, après des données montrant que la bataille contre l’inflation menée par les banques centrales est loin d’être terminée. 

Wall Street se dirigeait vers sa cinquième progression consécutive, mais avec de faibles gains: le Dow Jones progressait de 0,08%, le S&P 500 de 0,18%, le Nasdaq de 0,41%, vers 15H50 GMT.

En Europe, Francfort s’est démarquée avec une hausse de 0,35%. Milan a perdu 0,29%, Londres 0,46% et Paris 0,65%. A Zurich, le SMI a gagné 0,32%. 

Ces sept indices s’apprêtent à terminer le mois d’août sur une perte mensuelle. L’indice mondial des actions MSCI World recule de plus de 2% sur le mois, sa pire performance depuis février. 

La séance est dominée par les données sur l’inflation. 

Le taux annuel de la zone euro est resté stable en août à 5,3%, a annoncé jeudi Eurostat, un chiffre supérieur aux anticipations des analystes (5,1%). 

«La bonne nouvelle est que l’inflation de base (qui ne prend pas en compte les prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, NDLR), la mesure préférée de la Banque centrale européenne (BCE), a ralenti comme prévu», rapporte Christophe Boucher, directeur des investissements d’ABN Amro Investment Solutions.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des dettes souveraines européennes, reculaient, en particulier les échéances à court terme qui sont plus sensibles aux anticipations de politique monétaire. 

Pour Christophe Boucher, ces chiffres d’inflation, combinés «à une détérioration des perspectives économiques, seront probablement suffisants pour que la BCE fasse une pause (dans ses hausses de taux, NDLR) lors de sa réunion de septembre».

Aux Etats-Unis, l’inflation a recommencé à accélérer en juillet, à 3,3% sur un an contre 3,0% en juin selon l’indice PCE publié jeudi, mesure privilégiée par la banque centrale américaine (Fed). 

La hausse des prix, des services notamment, «remet en cause l’idée selon laquelle le ralentissement est à l’oeuvre et risque d’inquiéter les responsables de la Fed à l’approche de la réunion du comité monétaire de la banque centrale en septembre» pense Ben Ayers, économiste à Nationwide.

Vendredi est attendu le rapport sur l’emploi aux Etats-Unis. Une baisse des créations d’emploi ou une hausse du chômage serait vue d’un bon oeil par les marchés, car cela donnerait moins de raisons à la Banque centrale américaine de garder ces taux d’intérêt élevés longtemps.

Les résultats d’UBS salués

Le géant bancaire UBS a engrangé un bénéfice net de 29 milliards de dollars au 2e trimestre 2023, grâce au rachat à un prix défiant toute concurrence de sa grande rivale Credit Suisse, dont l’intégration devrait donner lieu à plus de 10 milliards de dollars d’économies mais qui va entraîner 3.000 suppressions de postes en Suisse.

Son action a gagné de 6,05% à Zurich.

Salesforce en puissance

Salesforce, le géant des logiciels de relations clients, a affiché un bénéfice et chiffre d’affaires plus forts qu’attendu et a relevé ses prévisions de ventes sur l’année à 34,8 milliards de dollars, porté notamment par le développement de l’intelligence artificielle. L’action grimpait de 3,47%.

Pétrole en hausse

Les prix du pétrole accéléraient leurs gains jeudi à l’approche de l’annonce de nouvelles coupes de production venant de pays producteurs de l’Opep+ (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) sur fond de marché déjà tendu.

Vers 15H50 GMT, le baril de Brent de Mer du Nord prenait 0,93% à 86,66 dollars et celui de WTI américain 1,07% à 82,51 dollars. 

Le prix du gaz en Europe reculait de 10,37% à 35,30 euros le mégawattheure. 

L’euro piquait du nez également face au dollar: -0,78% à 1,0838 dollar pour un euro. 

Le bitcoin baissait de 1,35% à 26.880 dollars.

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