Les marchés précautionneux en pleine vague de données macro-économiques

AWP

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Paris perd 0,12%, Francfort 0,24%, tandis que Milan grappille 0,09% et Londres 0,12%. A Zurich, le SMI cède 0,14%.

Les Bourses mondiales restaient prudentes mercredi, prises entre de nombreuses données sur l’inflation en Europe et l’emploi aux Etats-Unis, qui pourraient passer les banques centrales de chaque zone monétaire à des politiques différentes quant à leurs taux d’intérêt directeur. 

Wall Street évolue en légère hausse, dans le sillage de la veille: le Dow Jones grappillait 0,15%, le S&P 500 montait de 0,39% et le Nasdaq 0,55% vers 15H50 GMT. 

L’Europe boursière a fini mitigé: Paris a perdu 0,12%, Francfort 0,24%, alors que Londres a gagné 0,12% et Milan 0,09%. A Zurich, le SMI a cédé 0,14%. 

L’inflation en Allemagne a poursuivi son lent recul en août, à 6,1% sur un an, mais la baisse est sensiblement moins importante qu’attendu par les analystes.

En Espagne, la hausse des prix a connu une nouvelle accélération, à 2,6% en août. Des chiffres sont prévus jeudi pour la France et la zone euro. 

«Cela a renforcé les attentes d’une nouvelle hausse des taux de la Banque centrale européenne le mois prochain», commente Neil Wilson, analyste de Finalto. En conséquence, les taux d’intérêt des Etats européens montaient un peu sur le marché obligataire, alors qu’ils baissaient un peu aux Etats-Unis. 

A l’inverse, les données de l’emploi aux Etats-Unis, moins bonnes qu’attendu, sont prises comme une bonne nouvelle par les investisseurs car un marché du travail moins tendu est moins susceptible de pousser la Banque centrale américaine à relever de nouveaux ses taux

Les créations d’emplois du secteur privé aux États-Unis ont fortement ralenti en août, à 177.000, moitié moins qu’en juillet, et sont même inférieures aux attentes, selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée mercredi. 

Selon Patrick O’Hare, de Briefing.com, la clé de ce rapport ADP «est le ralentissement de l’augmentation des rémunérations à +5,9% sur un an, le rythme le plus bas depuis octobre 2021».

Mais les investisseurs «regardent vers le rapport de vendredi» avec les données officielles du marché du travail, qui sont plus significatives, nuance Lionel Melka, associé de Swann Capital. 

Par ailleurs, la croissance américaine au deuxième trimestre a aussi été révisée en légère baisse (à 2,1%), de même que l’inflation trimestrielle. Jeudi est attendu un nouveau chiffre d’inflation avec, pour juillet, l’indice des prix PCE, baromètre préféré de la banque centrale américaine pour mesurer l’évolution des prix. 

Moins de contraintes pour l’immobilier britannique

Les entreprises britanniques de l’immobilier ont continué leur bonne dynamique à Londres, au lendemain de l’annonce par le gouvernement son intention de renoncer à une contrainte environnementale héritée de l’Union européenne afin de lutter contre la pollution de l’eau, pour accélérer la construction de logements. 

Persimmon a gagné 2,26%, Taylor Wimpey 1,95%, Barrat 1,52%. 

Tempête américaine pour Orsted

L’action de l’entreprise danoise spécialisée dans les énergies renouvelables et notamment éolienne, Orsted a dévissé de 24,76% à Copenhague après avoir rapporté des difficultés d’exploitation aux Etats-Unis. 

Dans son sillage, RWE a perdu 4,52% à Francfort, Vestas 5,25% à Copenhague, Neoen 2,05% à Paris.

Le pétrole en baisse après les stocks américain

Les prix du pétrole reculaient après la publication des réserves commerciales hebdomadaires de pétrole brut aux Etats-Unis, qui ont fortement diminué à nouveau la semaine dernière. 

Le baril de Brent de Mer du Nord reculait de 0,32% à 85,22 dollars et celui de WTI américain 0,21% à 80,99 dollars vers 15H30 GMT. 

Les cours avaient été en hausse en début de séance en réaction au coup d’Etat au Gabon. 

Les actions des groupes présents au Gabon ont chuté, à l’instar d’Eramet (-16,54%) et Maurel&Prom (-14,83%) ou TotalEnergies EP Gabon (-14,49%) à Paris.

Le prix du gaz en Europe se stabilisait (+0,58% à 35,40 euros le mégawattheure), au lendemain de l’annonce d’une grève sur des sites de production de gaz naturel liquéfié en Australie à partir du 7 septembre. 

L’euro se renforçait de 0,48% face au dollar, à 1,0932 dollar pour un euro. 

Le bitcoin baissait un peu (-1,14%) à 27.260 dollars, au lendemain d’une envolée de son cours après une décision de justice aux Etats-Unis qui pourrait rendre la cryptomonnaie plus accessible aux investisseurs et au grand public.
 

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