Les marchés européens progressent encore, soutenus par le ralentissement de l’inflation US

AWP

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Après un coup de mou en fin de matinée, les indices sont repartis à la hausse. Francfort monte de 0,83%, Paris de 0,56% et Londres de 0,32%. A Zurich, le SMI grappille 0,23%.

Les bourses mondiales continuent de monter mardi, après la publication de chiffres de l’inflation aux États-Unis en baisse, conformément aux attentes des analystes, confortés ainsi dans leurs espoirs que la banque centrale américaine mette sur pause la hausse de ses taux.

A Wall Street, après avoir clôturé lundi à son plus haut niveau depuis treize mois, le S&P 500 est sur la même dynamique mardi. Vers 15H50 GMT, il progressait de 0,61%, tandis que le Dow Jones gagnait 0,37% et le Nasdaq 0,61%.

L’inflation a fortement ralenti en mai aux Etats-Unis, au plus bas depuis plus de deux ans. Une bonne nouvelle pour la banque centrale américaine (Fed), qui entame mardi une réunion et qui pourrait ne pas relever ses taux.

Les prix à la consommation ont augmenté de 4,0% sur un an, contre +4,9% en avril. Ce ralentissement est conforme aux attentes des analystes.

La Fed tente depuis plus d’un an de stopper la flambée des prix. Pour cela, elle dispose d’un outil très efficace, mais qui agit à retardement: la hausse des taux, qu’elle a employée à dix reprises depuis mars 2022, faisant passer son principal taux directeur de juste au-dessus de 0% à plus de 5%.

Le rapport de l’inflation «devrait renforcer le scénario +skip the turn+ pour la Fed, c’est-à-dire pas de changement demain et laisser la porte ouverte à une éventuelle hausse en juillet ou plus tard», estime Christophe Boucher, Directeur des investissements d’ABN AMRO IS .

Depuis plusieurs séances boursières, les indices américains connaissent un regain d’optimisme. «Il semble que les investisseurs soient revenus au scénario de base d’un +atterrissage en douceur+» de l’économie, avec une inflation qui ralentit suffisamment et une activité qui plie sans rompre, décrivent les analystes de Muzinich & Co.

Pour Valérie Rizk, économiste d’Hugau Gestion, «puisque la récession n’est pas là» aux États-Unis, les valeurs dont l’activité est liée aux cycles économiques «reprennent de la vigueur», soutenues aussi par les bons résultats d’entreprises du premier trimestre publiés en avril et mai.

En Europe, les indices sont repartis à la hausse, après un coup de mou en fin de matinée. Francfort a gagné 0,83%, Paris 0,56% et Londres 0,32%. A Zurich, le SMI a gagné 0,23%.

Sur le marché obligataire, les taux des emprunts d’État montaient en Europe et aux États-Unis: sur les échéances à 10 ans, le taux de l’État américain s’établissait à 3,79%, contre 3,74% la veille, et celui allemand passait de 2,38% à 2,42%.

Oracle favorable

Le géant des logiciels Oracle gagnait 1,83% après avoir annoncé des résultats meilleurs que prévu au 4e trimestre, avec un chiffre d’affaires de 13,84 milliards de dollars.

Le spécialiste des cartes graphiques Nvidia, très porté par la demande que suscite le développement de l’intelligence artificielle, évoluait à nouveau autour la barre des 1.000 milliards de dollars de valorisation en bourse. Son titre grimpait de 3,21%.

Remontée des prix du pétrole

Les prix du pétrole remontent, les investisseurs saluant la décision de la banque centrale chinoise de baisser son taux court afin de relancer l’économie, ce qui permet d’envisager une reprise de la demande en matière première.

Vers 15H35 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, montait de 3,03%, à 74,02 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juillet, progressait de 3,04%, à 69,16 dollars.

Cette tendance a profité aussi aux entreprises minières à Londres, où Glencore a pris 5,28%, Rio Tinto 2,66% et BHP 2,45%. United States Steel gagnait 4,84% et Cleveland Cliffs 2,90%.

L’euro gagnait 0,29% par rapport au dollar, à 1,0788 dollar pour un euro.

Le bitcoin reculait de 0,30% à 25.820 dollars.

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