Les marchés européens positifs avant les banques centrales

AWP

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Paris prend 0,52%, Francfort 0,93% et Londres, pénalisé par les matières premières, seulement 0,11%. A Zurich, le SMI progresse de 0,42%.

Les bourses mondiales montent légèrement, Wall Street gardant son élan avec en ligne de mire l’espoir que la Réserve fédérale américaine laisse son principal taux directeur inchangé à l’issue de la réunion mercredi, une première depuis mars 2022.

Wall Street prolongeait son élan haussier: le Dow Jones gagnait 0,17%, le S&P 500 0,34% et le Nasdaq 0,69% vers 16H20 GMT.

En Europe, moins à la fête depuis trois semaines, les places financières ont terminé sur une hausse modeste, contrebalançant une bonne partie de leur baisse de la semaine passée. Paris a gagné 0,52%, Francfort 0,93% et Londres, pénalisé par les matières premières, n’a gagné que 0,11%. A Zurich, le SMI a gagné 0,42%.

Aux Etats-Unis, «on a vécu un tournant», explique Jack Ablin, de Cresset Capital, qui attribue ce pivot aux récents indicateurs qui ont montré que l’économie américaine et l’inflation décéléraient, sans que l’activité ne cale pour autant.

«La crainte était que l’inflation allait rester élevée et que la Fed allait continuer à monter ses taux, sapant la rentabilité et la croissance» des entreprises, a rappelé l’analyste. «Mais désormais, les investisseurs voient la lumière au bout du tunnel», à savoir la fin prochaine du cycle de resserrement monétaire et le reflux de l’inflation.

Toute l’attention des investisseurs est tournée vers la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) de mardi et mercredi et celle de la Banque centrale européenne (BCE) de jeudi.

Les derniers chiffres de l’indice des prix à la consommation pour mai aux États-Unis seront scrutés mardi, afin de jauger la dynamique actuelle des prix, l’inflation restant toujours forte dans la première économie mondiale.

Une surprise dans cette publication pourrait toutefois changer la décision de l’institution, estime Ilana Azuelos-Bossard, gérante de Kiplink Finance.

Cependant, même si aucune nouvelle hausse des taux directeurs de la Fed n’est annoncée cette semaine, plusieurs économistes préviennent que l’institution monétaire pourrait à nouveau les relever dès la réunion suivante, fin juillet.

Plus tard dans la semaine, la Banque centrale européenne et celle du Japon se réunissent aussi. La BCE, qui a commencé plus tard que la Fed son cycle de hausse des taux, devrait elle à nouveau les relever, tout en signalant qu’elle n’entend pas en rester là, même si l’inflation recule et si la zone euro est entrée en récession.

La Banque du Japon devrait quant à elle conserver le statu quo.

Le marché obligataire n’était lui non plus pas très animé, les taux d’intérêt des dettes souveraines montant légèrement, à 2,38% pour l’obligation allemande à 10 ans contre 2,37% vendredi et à 3,77% pour l’équivalent américain contre 3,74%.

Succession en question

Après l’annonce du décès de l’ancien chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, le titre de son groupe MediaForEurope (MFE, ex-Mediaset) a bondi. L’action «A», qui donne le droit à une voix à l’Assemblée générale des actionnaires, a gagné 5,86% et l’action «B», qui vaut dix voix, de 2,32%, sur fond de spéculations sur l’avenir de l’entreprise.

Les taux d’intérêt des obligations de l’Etat italien baissaient plus que le reste des taux européens. Celui de la dette à dix ans valait 4,05%, contre 4,11% à la clôture de vendredi.

Les croisiéristes prennent le large

les croisiéristes prenaient le large à Wall Street, soutenus par un relèvement de recommandation des analystes de Bank of America et JPMorgan, encouragés par le niveau élevé des réservations et des tarifs.

Norwegian (+8,16%), Carnival (+14,01%) et Royal Caribbean (+2,19%), les trois géants du secteur, caracolaient.

Du côté du pétrole et des devises

Les prix du pétrole flanchent, les investisseurs craignant qu’une éventuelle hausse des taux de la Fed pèse sur l’activité économique et donc la demande de brut.

Vers 16H10 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, perdait 3,12% à 72,45 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juillet, cédait 3,56% à 67,67 dollars.

Du côté des devises, l’euro était stable (-0,03%) à 1,0745 dollar pour un euro.

Le bitcoin perdait 1,03% à 25.870 dollars.

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