Les marchés européens bien orientés

AWP

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Milan (+0,81%), Paris (+0,27%) et Francfort (+0,18%) ont progressé, tandis que Londres (-0,32%) et Madrid (-0,23%) ont perdu du terrain. A Zurich, le SMI a cédé 0,35%.

Les bourses mondiales progressent légèrement jeudi, l’ambiance générale restant marquée par l’attente des réunions des banques centrales, faute d’indicateurs économiques de premier plan.

Au lendemain d’un repli entraîné par les valeurs technologiques, grandes gagnantes de 2023 en Bourse, Wall Street progressait: le Nasdaq reprenait 0,90% vers 15H50 GMT, le S&P 500 0,36%, et le Dow Jones 0,21%. L’indice des petites capitalisations, le Russell 2000, qui avait atteint un plus haut depuis trois mois mercredi, subissait des prises de bénéfices et cédait 0,71%.

En Europe, Milan (+0,81%), Paris (+0,27%) et Francfort (+0,18%) ont progressé, tandis que Londres (-0,32%) et Madrid (-0,23%) ont perdu du terrain. A Zurich, le SMI a cédé 0,35%.

La zone euro est entrée en récession technique en début d’année avec un recul du PIB durant deux trimestres consécutifs, de 0,1% entre janvier et mars 2023, après une baisse de même ampleur d’octobre à décembre, selon Eurostat.

Si le chiffre est légèrement inférieur à la première estimation, les investisseurs pouvaient s’y préparer en raison de l’abaissement récent des chiffres de l’Allemagne, première économie européenne.

«Ce trimestre a été marqué par la fin des dépenses publiques massives. Les gouvernements sont soucieux de stabiliser leur dette après les politiques expansionnistes de la période Covid-19», explique Christophe Boucher, directeur des investissements d’ABN Amro IS.

L’attention des investisseurs se porte sur la prochaine réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui aura lieu les 13 et 14 juin, tandis que celle de la Banque centrale européenne (BCE) se tiendra le 15 juin.

Durant la semaine, ils ont été surpris par les remontées de taux directeur décidées par la banque centrale australienne et celle du Canada.

Les investisseurs ont pu paradoxalement se réjouir du nombre important des demandes d’allocations chômage hebdomadaire aux Etats-Unis depuis octobre 2021, un signe que le marché du travail commence peut-être à ralentir, ce qui est un des critères importants pour la Fed.

Mais «l’impact de cet indicateur qui peut être volatil dans ces périodes de jours fériés, est minimal sur la politique monétaire», nuance Matt Martin, d’Oxford Economics.

Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à dix ans américain reculaient à 3,73%, contre 3,80% mercredi à la clôture. En Europe, l’intérêt de l’emprunt français à 10 ans était à 2,96% contre 3,01% mercredi.

Gamestop fait un reset

Parmi les valeurs, Gamestop, le titre très volatil du distributeur de jeux video, perdait quasiment 18% après le renvoi de son Pdg Matthew Furlong. Mercredi, le groupe a annoncé un chiffre d’affaires en baisse pour le premier trimestre et une perte de 50 millions de dollars, toutefois bien en dessous de celle du 1er trimestre 2022.

L’automobile roule

Les entreprises liées à l’automobile ont le vent en poupe en Europe: à Paris, Valeo a gagné 4,79%, Forvia 3,67%, Michelin 1,51%. A Francfort, Volkswagen a pris 1,25%, BMW 1,32% à Francfort et Pirelli 1,27% à Milan.

Aux Etats-Unis, le constructeur de véhicules électriques haut de gamme Lucid a affirmé, par la voix de son directeur des opérations en Chine, que la marque s’apprêtait à entrer sur le marché chinois. L’action de Lucid prenait 0,4%.

Le vendeur de voitures en ligne, en difficulté, Carvana bondissait de 27% après avoir relevé ses prévisions financières.

Du côté des matières premières et des devises

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a cédé 1,18% à 76,04 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en juillet, a perdu 1,44%, à 71,48 dollars vers 15H35 GMT.

Le dollar reculait nettement par rapport aux autres grandes devises, l’augmentation du nombre de demandeurs d’allocation chômage aux Etats-Unis pouvant inciter la Réserve fédérale (Fed) à la souplesse pour ne pas pénaliser l’économie, ce qui rend le billet vert moins attractif.

L’euro prenait 0,71% par rapport au dollar, à 1,0797 dollar, sur la voie de sa plus forte hausse journalière depuis mars.

Le bitcoin gagnait 1,13% à 26.690 dollars.

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