Les marchés boursiers reviennent à leur mauvaise humeur

AWP

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Les Bourses européennes ne sont pas parvenues à conserver leur rebond, à l’exception de Francfort (+0,53%)

Les marchés boursiers étaient de nouveau dans le rouge mardi, après avoir tenté un rebond, les craintes de récession prenant le dessus dans un marché toujours sous le coup de la détermination des banquiers centraux dans leur lutte contre l’inflation.

Dans le vert la majeure partie de la séance, les Bourses européennes ne sont pas parvenues à conserver leur rebond, à l’exception de Francfort (+0,53%). Milan (-0,08%) Paris (-0,19%) et Londres (-0,88%), fermée lundi, ont reculé.

Wall Street, en hausse à l’ouverture, a également rapidement basculé dans le rouge: le Dow Jones perdait 0,81%, le S&P 500 0,99% et le Nasdaq 1,17%, vers 15H55 GMT.

Autre signe des craintes de récession, les prix du pétrole chutaient de plus de 5%.

«On est toujours sur la digestion de la hausse de l’été» avec désormais «des pressions structurelles» à la baisse sur les indices, estime Jacques-Aurélien Marcireau, co-responsable de la gestion actions chez Edmond de Rothschild AM.

Le président de la Banque centrale américaine Jerome Powell avait clairement indiqué en fin de semaine dernière qu’il était prêt à prendre les mesures nécessaires pour atténuer la hausse des prix, quitte à ce qu’elles affectent l’économie.

La Fed peut agir avec d’autant plus de détermination que le marché de l’emploi aux États-Unis, un de ses principaux baromètres, reste résilient. Le nombre d’emplois vacants en juillet, signe d’un marché du travail tendu, a surpris à la hausse les analystes, selon le rapport Jolts du département du travail publié mardi. Le rapport mensuel de l’emploi est attendu vendredi.

«C’est un cas classique d’une bonne nouvelle qui en est une mauvaise pour les actions», explique Michael Hewson, de CMC Markets.

La confiance des consommateurs aux États-Unis s’est aussi améliorée plus que prévu.

Les responsables de la Banque centrale européenne (BCE) ont embrayé, à une semaine de leur réunion où un fort relèvement des taux directeurs semble de plus en plus probable aux investisseurs.

L’inflation en Allemagne est repartie à la hausse en août, à 7,9% sur un an (8,8% dans l’indice harmonisé utilisé par la BCE), après deux mois de ralentissement. Les chiffres pour la zone euro sont attendus mercredi.

Au Royaume-Uni, une accélération de l’inflation au-dessus des 20% est envisageable selon les analystes de Goldman Sachs, si les prix du gaz demeurent hauts.

Le rendement obligataire de l’emprunt à 10 ans, qui fait référence, au Royaume-Uni flambait de nouveau pour atteindre 2,69% après avoir touché 2,75%, son plus haut depuis 2014. Pour les États européens et les États-Unis, les rendements étaient stables.

Baisse des prix de l’énergie

Le prix du gaz naturel européen, le TTF néerlandais, poursuivait la chute de la veille, de 9,03%, à 247,90.

Côté pétrole, vers 13H35 GMT, le baril de WTI pour livraison octobre chutait 5,29% à 91,83 dollars, celui de Brent du mer du Nord à même échéance 5,66% à 99,14 dollars.

Les distributeurs souffrent

Aux États-Unis, la chaîne de magasins d’appareils électroniques Best Buy a vendu 12% de moins entre mai et juillet qu’un an auparavant, mais le titre montait de 3,50%.

Une autre chaîne de magasins cotée à Wall Street, celle consacrée aux articles de maison Bed Bath and Beyond, reculait de 3,56% à la veille d’une présentation sur la stratégie du groupe par la direction.

A Londres, le fournisseur de produits et services aux entreprises Bunzl a chuté de 6,13% après ses résultats, tandis qu’à Paris, Carrefour (-2,69%) a terminé en queue du CAC 40.

Du côté des devises

L’euro prenait 0,19% à 1,0017 dollar pour un euro, vers 15H50 GMT.

Le bitcoin perdait 2,05% à 19’760 dollars.

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