Les marchés renouent avec un contexte de hausse des taux

AWP

2 minutes de lecture

Paris a perdu 0,83%, Francfort 0,61% et Milan 0,24%.

 Les actions connaissaient un nouveau repli lundi et la détermination à lutter contre l’inflation affichée vendredi par le président de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell poussait les taux obligataires vers le haut.

Les places boursières ont poursuivi le repli entamé vendredi. Paris a perdu 0,83%, Francfort 0,61% et Milan 0,24%, également soucieuses de l’évolution des prix de l’énergie. La Bourse suisse a quant à elle achevé la séance sur une perte de 0,42%. La Bourse de Londres était fermée pour cause de jour férié au Royaume-Uni.

A la Bourse de New York, le Dow Jones perdait 0,18%, le Nasdaq 0,64% et le S&P 500 0,24% vers 18h05.

Sans actualité ou indicateur majeur lundi, les investisseurs continuent de réagir au discours de Jerome Powell, qui a confirmé vendredi que la banque centrale américaine allait «vigoureusement user de ses outils» pour juguler l’inflation. Pour l’analyste d’Oanda Edward Moya, Jerome «Powell a envoyé un message court et direct indiquant qu’il n’y aurait pas de pivot de la Fed» vers une politique monétaire moins stricte de sitôt, ce que certains investisseurs espéraient.

En conséquence, les investisseurs évitent les prises de risque, estime Gilles Moëc, chef économiste d’AXA Investment Managers. Sur le marché de la dette, le taux d’intérêt pour l’emprunt à deux ans américain, le plus sensible à la politique à court terme de la Fed, a atteint un plus haut depuis 2007, avant de légèrement redescendre à 3,42% vers 16H00 GMT. Il était encore nettement plus élevé que le rendement de l’emprunt à dix ans (3,11%), signe vu comme annonciateur d’une récession.

Plusieurs membres de la Banque centrale européenne (BCE) ont donné le même son de cloche que la Fed lors du symposium de Jackson Hole, ce qui tirait les rendements obligataires souverains européens vers le haut et galvanisait l’euro. Les taux d’intérêt allemands progressaient eux aussi fortement, pour atteindre 1,06% sur le deux ans et 1,49% sur le dix ans.

Après un bref passage au-dessus du dollar, la monnaie unique européenne s’échangeait 0,9997 dollar pour un euro, en hausse de 0,31% par rapport à la clôture de vendredi. Après une nette baisse vendredi, le bitcoin revenait au-dessus des 20.000 dollars (20’280 dollars vers 18h00), en hausse de 1,44%.

Du côté de l’énergie

Les prix du pétrole avançaient nettement dans un contexte de craintes concernant l’offre d’hydrocarbures: le baril de WTI pour livraison en octobre prenait 3,40% à 96,22 dollars, celui de Brent du mer du Nord à même échéance 3,11% à 104,14 dollars vers 18Hh0.

Les marchés du gaz et de l’électricité en Europe se détendaient quant à eux, après des informations positives sur le remplissage des réserves de gaz de l’Allemagne pour l’hiver, selon l’agence Bloomberg, et des annonces de l’Union européenne. Cette dernière prépare «une intervention d’urgence et une réforme structurelle du marché de l’électricité», dont les règles sont mises en cause devant l’envolée actuelle des prix, et les ministres de l’Energie des 27 pays tiendront des discussions d’urgence le 9 septembre.

Vers 16H00 GMT, le prix du gaz naturel européen chutait de 17%, revenant à 281 euros le mégawattheure sur le marché de référence du TTF néerlandais, et le prix de gros de l’électricité pour 2023 en Allemagne baissait de 29%. Le géant allemand de l’énergie Uniper a de son côté progressé de 2,95% après avoir de mandé une nouvelle aide au gouvernement.

A lire aussi...