Les marchés boursiers prenaient le chemin de la hausse mercredi après plusieurs séances de baisse même si la tendance était peu affirmée à la veille d’une réunion de banquiers centraux à Jackson Hole (États-Unis).

Wall Street a ouvert autour de l’équilibre, avant de partir en hausse: le Dow Jones montait de 0,55%, le S&P500 de 0,66% et le Nasdaq de 0,95% vers 15h55 GMT.

Dans le rouge au cours de la matinée, les places européennes ont finalement connu une séance positive. Paris a fini dans le vert (+0,39%) tout comme Francfort (+0,20%) et Milan (+0,23%). Londres est restée en retrait (-0,22%). A Zurich, le SMI a gagné 0,73%.

«L’humeur est fragile en attendant le symposium des banquiers centraux à Jackson Hole» qui démarre jeudi dans cette station de montagne du Wyoming (nord-ouest des Etats-Unis), notaient toutefois les analystes de Wells Fargo.

Depuis plusieurs séances, les investisseurs se sont tendus, la rentrée des banquiers centraux approchant. Ce changement d’état d’esprit a eu des conséquences sur les actions, mais aussi sur les taux d’intérêt des États, qui ont grimpé, ou encore le dollar, qui s’est renforcé.

«Il est intéressant de constater que la crainte de ce qui pourrait être dit semble avoir une incidence beaucoup plus grande que ce qui a été communiqué au cours des dernières semaines», remarque Craig Erlam, analyste d’Oanda.

Selon lui, «les investisseurs ont à plusieurs reprises fermé les yeux sur les commentaires de la banque centrale américaine depuis la dernière réunion, ce qui a permis aux marchés boursiers de récupérer beaucoup de terrain perdu.»

Encore chahutée en séance mercredi, la monnaie unique européenne revenait à l’équilibre face au dollar par rapport à la clôture de la veille, mais encore sous la parité, à 0,9969 dollar pour un euro vers 15h45 GMT.

Les économies de la zone euro sont encore plus sous pression, avec la hausse des prix du gaz. Le TTF néerlandais, référence du marché européen du gaz naturel, bondissait encore, passant au-dessus des 300 euros le mégawattheure (MWh) vers 15h35 GMT.

Les taux d’intérêt des États se tendaient encore, aux États-Unis - où le rendement de l’emprunt à 10 ans dépassait des 3,1% - comme en Europe, où le taux allemand à même échéance était à 1,36%, au plus haut depuis près de deux mois.

Le géant français des équipements électriques et automatismes industriels Schneider Electric (+1,06%) a confirmé dans un communiqué «considérer une offre», pour racheter entièrement le groupe anglais de logiciels Aveva, dont il détient déjà 60%. Même si aucune offre formelle n’a encore été déposée, Aveva s’envolait de plus de 25% à la Bourse de Londres.

Peloton, en chute libre depuis novembre avec l’amenuisement de la pandémie de Covid-19 et des confinements, bondissait de 18%. Les investisseurs accueillaient avec enthousiasme l’initiative du fabricant de vélos d’appartements connectés de vendre désormais ses appareils sur Amazon, abandonnant sa politique de distributeur exclusif. Depuis le 1er janvier, le titre reste encore en perte de 63%.

Le titre du géant suisse du luxe Richemont a pris de 3,55%, après l’annonce par le groupe de la vente de près de la moitié des actions de YOOX Net-a-porter, une société italienne de mode, à l’américain Farfetch (en hausse de 25% à New-York). Le suisse Swatch a pris aussi 2,36% tandis que les valeurs du secteur ont aussi soutenu la Bourse de Paris, avec notamment Hermès à +2,24% et LVMH +1,03%.

Les prix du pétrole se tassaient après la publication montrant que les réserves commerciales de pétrole brut ont diminué plus que prévu aux Etats-Unis.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, reculait de 0,97% à 99,26 dollars vers 15h40 GMT.

Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance également en octobre, perdait 0,49%, à 93,31 dollars.

Le bitcoin prenait 0,61% à 21.610 euros.